[Privé: Agnel Blancrin] Prédateur et proie

La louve avait passé une mauvaise nuit, comme bien d'autres à cause de l'appel de la lune devenant très fort, la pleine lune serait la ce soir, mère lune serait totale et elle réclamé son chant. Elle était nerveuse, agité, comme si sa peau la démangé, elle devait tenir encore quelque heure avant de s'exposer sous la lumière de l'astre lunaire et enfin, elle serait délivrée.

La louve bailla discrètement en continuant d'écouter le cours d'histoire sur les faunus, son propre peuple, elle en apprenait, mais le professeur ne parlait pas de faunus loup, visiblement son espèce n'était pas très connue. L'instituteur pris quand même le temps de faire des allusions sur les effets de certains phénomènes naturel sur certaines espèces de faunus comme la lune ou la pluie, la neige, le soleil et tant d'autres. Si seulement il savait le pouvoir de la lune sur elle.

Ilisia sursauta quand la sonnerie résonna fort dans ses oreilles, la faisant grimacer, elle rangea ses affaires et vérifia si son injecteur était bien fixé, la louve prit sa sacoche et après avoir refermé sa cape, elle se dirigea vers la sortie, son serre-tête bien en place sous sa capuche, malgré la douleur ses oreilles étaient à l'abri, sa queue aussi était bien cachée : sa nature était dissimulée.

Le professeur leurs souhaita une bonne journée et leur conseilla de bien relire le sujet vu pendant le cours, signe qu'il comptait les interroger dessus pour la prochaine fois.

Agnel arpentait les longs couloirs de l'académie, rasant les murs par habitude plus que par nécessité. Marchant au rythme d'une berceuse qu'il fredonnait, le chétif faunus avançait tête basse vers vers la salle de classe, portant ses livres et cahiers sérré contre sa poitrine.

Il repensait au message qu'il venait de recevoir de la part du principal, les mots tournant en rond dans ses pensées : "Pourquoi donc l'Alpha de cet endroit voudrait-il perdre du temps à s’inquiéter de mon cas ?"

Mais au-delà de cette interrogation, le jeune agneau aux cornes dorées s'inquiétait du fait qu'il ait pu attirer l'attention à ce point, lui qui s’évertuait à passer sous le radar des professeurs et des élèves à longueur de journée.

Se mordillant la lèvre inférieur au point de la faire blanchir et saigner, encore, Agnel passait alors à l'angle du couloir, affichant une douce expression pensive qui cachait son anxiété interne, au contraire de l'odeur de stress qu'il émettait, faisant se retourner quelques faunus sensibles qui croisaient son chemin.

La louve sortit rapidement et frôla les murs pour se diriger vers son prochain cours, elle n'arrêtait pas de se frotter les doigts pour tenter de dissiper les démangeaisons, elle évitait avec attention les autres élèves ; ce n'était pas le moment de perdre le contrôle, non, elle ne devait pas.

Chaque fois que les odeurs mélangées d'humains et faunus  lui arrivaient au nez, elle baissait les yeux pour ne pas provoquer la colère des plus susceptibles et accéléra le pas.

Elle accéléra si bien qu'en tournant au coin du couloir, elle heurta brutalement un élève, se retrouvant sur le cul. Elle se frotta le front, une douleur lancinante s'y propageait, le temps qu'elle réalise sa position la louve rajusta sa jupe très vite en devenant totalement rouge et pria pour que personne n'aie vu en dessous, les yeux baissés, elle balbutia.

"pa....pa....pardon!"

Elle se leva très vite, écoutant à peine ces excuses, et tendit sa main cachée par sa manche pour l'aider à se relever et l'aida à ramasser ces affaires par terre, la faunus comprit l'origine de sa douleur en voyant les cornes doré, elle ne chercha pas plus à discuter et tenta de fuir aussi vite que possible, c'était un faunus.....il avait une odeur de..... Chèvre.....non plus fort.... Bélier avec les cornes, Ilisia se devait de s'éloigner de lui le plus vite possible pour se calmer.

"déso...lée"

Elle le regarda rapidement pour se rappeler de son apparence au cas où et sembla attendre quelques petites secondes s'il avait quelque chose a dire.

"Bââââh !"
Agnel ne pu retenir un crie de surprise quand quelqu'un le bouscula en arrière, le son atypique attirant l'attention comme d'habitude.

Sans même se relever, l'agneau commença à ramasser les affaires en les ranger par tailles, démontrant une habitude de la situation qui était d'autant plus triste que les premiers mots que la voix chevrotante réussi à prononcer furent des excuses paniquées.
"E-excusez ma maladresse je vous prie..."

De fait, même s'il n'avait pas osé lever les yeux du sol sur lequel il s'était agenouillé par un sombre réflexe, l'agneau perçu la nature de l'inconnu qui l'avait renversé en quelques secondes, à l'odeur autant qu'aux gestes.

De mauvais souvenirs commencer à obscurcir ses pensées quand une voix féminine lui rendit ses excuses. Pris au dépourvu, le faunus aux boucles blanches sursauta, faisant l'erreur de lever les yeux vers son interlocutrice , verifiant sa nature en voyant les crocs cachés derrière de fines lèvres de jeune fille.

La jeune proie s'empressa de finir de rassembler ses livres, hésitant un instant en voyant la main qui lui tendait. Emettant une sincère odeur de peur et ses propres mains actuellement tremblantes, l'agneau se releva seul, n'osant souiller la louve en acceptant son aide.

"D-Désolé encore Maî... Mademoiselle.. J-Je ne regardais pas où j'allais... "

Bégaya-t-il dans sa frayeur à peine controllée pour ne pas attirer l'attention des humains leur passant autour dans le couloir. Sautillant presque, Agnel attendait anxieusement que ses excuses soient acceptés afin de pouvoir s'éloigner au plus vite de cette dangereuse présence.

Le petit cri de surprise avait un peu trop attiré sa louve interieure, elle le regarda de façon trop....attentive.

Ilisia fut étonnée que ses gestes semblent si habituels, et sa voix....une voix si chevrotante que sa louve en frémit.

"E-excusez ma maladresse je vous prie..."

La louve était surprise que ce soit lui qui s'excuse, après tout c'était elle qui lui était rentrée dedans. Ilisia trouvait sa posture étrange, sentant la tension, la peur, la panique qui se dégageait de lui et de ces muscle tendus : avait-il compris ce qu'elle était ?

Son coeur accéléra grandement, le début de la panique, il devait avoir perçu sa nature de faunus, son secret....il allait certainement le révéler à tout le monde dans sa panique..... Elle avait beau s'asperger de parfum humain pour dissimuler son odeur, lui l'avait senti à cause de la proximité et de leur choc.

Quand la faunus vit son regard se poser sur elle et le refus de lui prendre la main, son odeur de peur augmenta. Il tremblait, ce qui accentua encore plus sa propre peur, les regards qui se posaient sur eux augmentant sa panique.
Il savait et il avait peur d'elle, même ses excuses trahissaient sa frayeur.

"D-Désolé encore Maî... Mademoiselle.. J-Je ne regardais pas où j'allais... "

Elle pencha la tête, ne comprenant pas, il avait failli dire "Maîtresse" ? La louve recula, les regards des gens autour, leur sourires à cause de ce petit mal-entendu, ce fut la goûte de trop, Ilisia parti en courant, les yeux humides de larmes, fuyant loin de lui.

Elle devait se calmer et le prochain cours était heureusement ........ tranquille, et dans un endroit très large où la faunus pourrait se poser loin des autres pour se calmer. Tout en courant, elle prit une pilule dans sa sacoche et l'avala au risque de s'étouffer pendant sa course.
Sa louve resta étrangement silencieuse malgré l'imminence d'une crise.

Les gens commençaient à se retourner vers eux,, et dans son état actuel l'agneau ne se sentait pas au mieux : sa vision commençait à se troubler et son aura finirait par se manifester s'il restait une seconde de plus en face de cette louve.

Mais en même temps, son "éducation", ou plutôt les souvenirs réprimés de son 'enfance', lui rappelait via d'horribles visions du passé qu'il n'était pas question de bouger d'un millimètre tant que le prédateur ne l'avait pas autorisé.

Ainsi, Agnel restait donc aussi figé que possible, tête baissé et regard rivé au sol, évidemment, crispant ses mains sur son matériel scolaire, attendant de recevoir un coup plus qu'autre chose.
Mais rien de vain , et le stress finit par lui faire  mordre sa lèvre jusqu'au sang, encore.

C'est alors que la cloche des cours sonna, ramenant le chevrot égaré à la réalité.
La jeune fille s'en était allé depuis presque une minute maintenant. Le groupe de gens qui observait la scène se remit en mouvement, et le jeune faunus fit de même, mais juste avant de repartir vers l'infirmerie pour son rendez-vous avec Miss Pinewood, il vit une étrange objet, visiblement à fin médicale, tombé au sol.
"ça a l'air fragile, je ne devrais pas laisser ça là... quelqu'un pourrait en avoir besoin.." un frisson sinistre lui parcouru alors l'échine "c'est surement à elle.. Je ferai mieux de lui rendre... où de le donner à l'infirmière.."

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-"Au revoir Miss Pinewood.." salue timidement l'agneau sortant du bureau de la psychologue scolaire.
-"Au revoir Agnel, à demain."

Le jeune faunus referme délicatement la porte derrière lui en soupirant. il aime bien Miss Pinewood, elle est très gentille avec lui, mais chaque session le laisse épuisé.

Agnel reprend son fredonnement des comptines de bergers qui lui passe en tête, marchant au rythme lent de la chanson, la tete basse comme toujours, regardant le sol.

La louve finit par arriver dans l'arène où le premier cours de combat devait être donné. Elle se mit à l'écart et respira lentement pour arriver à se détendre, la pilule avait du mal à la calmer. Elle observa les gens rentrer dans l'arène, finalement ce n'était peut-être pas une bonne idée.

Le cours se passa rapidement pour elle, sa louve tournait en rond et pensait uniquement a une chose : ce faunus bélier avait-il parlé ? Quand elle sentit encore son contrôle diminué, elle chercha son injecteur au cas où, mais, sa main fouilla le vide de sa sacoche. Ilisia, en pleine panique, fouilla plusieurs fois la sacoche sans comprendre comment cette chose vitale avait pu disparaitre, elle chercha encore et encore.

Sa louve interne la mordit pour la calmer, sa semblance s'agitait et la morsure la fit revenir a elle même. Respirant calmement, Ilisa tenta de se remémorer ouùelle aurait éventuellement pu perdre son injecteur.

La seule chose possible......l'objet était tombée pendant le choc frontal avec lui.....c'était le seul moment possible pour l'avoir perdu, mais comment allait-elle le récupérer ?
Ilisia n'était même pas sûr qu'il l'ai récupéré, un autre élève aurait aussi bien pu le ramasser et le garder.

Elle se recroquevilla sur elle-même et serra les dents pour se calmer. La faunus observa le combat qui se déroulait entre un élève de sa classe et un professeur ? Elle n'en était pas sure, mais il était plus âgé .

Ilisia était très mal : les douleurs liées à son léger moment de panique l'avaient marquées, ces côtes la faisaient souffrir et son dos aussi, sa peau brûlée et l'appel de la lune était plus fort encore, tout comme l'envie de se gratter les bras, les jambes, le visage, le ventre et le reste de son corps.

"Par pitié que cela se finisse" ,se dit-elle, sa louve interne tentait de la détendre en se frottant à elle pour la calmer, le cours dura plusieurs heures, un très long moment pour Ilisia en train de lutter contre sa frénésie.
Le reste de la journée passa rapidement, aidé par ses pilules. Elle ne mangea pas : c'était trop risqué l'après-midi passa. Son stress augmenta comme elle n'avait pas réussi à mettre la main sur cet élève.


[elipse]

La journée de cours était finie et Ilisia se dirigeait vers l'infirmerie. Amandine, sa tutrice qui y travaillait, l'avait appelée pour lui rendre son injecteur, ramené par un élève.
Alors elle finit par se retrouver devant la porte, et toqua. Amandine lui ouvrit en lui souriant, elle la fit rentrer et discuta un peu avec elle, lui proposant de venir le week-end par ce que ça faisait un moment qu'elle n'était pas passée a la maison.

Amandine lui remit une nouvelle boite de pilule et lui rendit son injecteur, elle lui caressa la joue en lui souriant et la pris dans ces bras pour la câliné.


"Tu nous manques Ilili, passe plus souvent à la maison ma puce.....tu sais bien que ta chambre t'attend tous les week-ends"[/color],

"Pardon....je n'ai pas le droit à chaque fois....je suis un danger......au moins ici si je perds le contrôle.......on me maîtrise rapidement",

"Oui, ma chérie... je sais bien, en plus ce soir c'est pleine lune hein......Tu n'oubliera pas la crème que je t'ai donné pour les démangeaisons.",

"oui mama......merci" ,

Elle renifla l'odeur rassurante de sa tutrice et ferma les yeux profitant quelques secondes de plus de cette étreinte qui se finit assez vite.

"Tu as un cadeau pour ce soir dans ta chambre, ma puce." ,

""Merci mama" ,


Amandine continua de parler avec Ilisia puis au bout d'un moment, elle la laissa partir, la louve sortie de l'infirmerie et sur le pas de la porte sa tutrice lui fit ses dernières recommandations en observant le soleil sur le point de se coucher. Elle posa un dernier baisé sur le front de sa fille adoptive et ferma la porte.


Ilisia chercha à ranger ses pilules et son injecteur dans sa sacoche et donc elle tournée le dos au couloir, son attention trop occupée par son précieux équipement.

"et ne me quitte plus, toi !",

Longeant le mur en fredonnant un air mélancolique, Agnel avance, se rendant vers la bibliothèque pour se cacher, et ce jusqu'à la fin des cours.

Se regard vide et perdu dans ses pensées, il ne fait pas attention à l'ombre devant lui, iet percute quelqu'un, se mordant la langue sous le choc.
"aah !..."

Cette fois le jeune faunus maladroit ne tombe pas, aussi il peut se redresser en se massant l'épaule.
"Désolé.." a-t-il le temps de dire avant de reconnaître la personne qu'il a bousculé.

Instantanément, l'agneau se fige, une expression de mauvaise surprise fié sur son visage de poupée, ses grands yeux bleus écarquillés et fixant avec terreur la louve qu'il avait renversé ce matin même.

"Qu-... .. .."

La louve fut percutée et s'étala au sol, elle aurait pu se servir de sa queue pour s'équilibrer, mais elle la garda cachée.

Le choc fut dur : en effet, sa tête heurta l'assise de la chaise d'attente devant l'infirmerie. Elle finit par terre et laissa échapper malheureusement un petit grognement à cause d'une douleur au niveau de son oreille gauche. Elle se releva en se frottant rapidement à l'endroit du choc .

"Mais c'est quoi leur problème ici ?!" ,pensa-t-elle.

Elle se tourna légèrement pour voir qui lui était rentré dedans et sa louve grogna : encore ce faunus ? Pourquoi avait-il l'air paniqué en la voyant ? Figé comme ça, à la fixer avec ces grands yeux bleus écarquillé ? elle lui faisait peur ? Elle?

Ilisia continua de se frotter l'oreille cachée et détourna le regard, gênée, reculant un peu l'odeur de sa peur.

"en....encore....toi?"

La louve était choquée et aussi en colère à cause de son odeur : c'était elle qui avait peur normalement. Elle rougit sous son regard si intense .

Et pourquoi sa louve interne s'intéressait autant à lui ?

Pris de panique, Agnel se mis à trembler, mordant sa lèvre jusqu'au sang pour la troisième fois aujourd'hui, le fuide étrangement noir et épais coulant jusqu'à son menton.

Ne sachant pas quoi dire ou faire à cet instant précis, les réflexes de son enfance se mirent en action dès qu'il repéra une trace de colère dans les mouvements de la jeune faunus en face de lui.
Aussi, avec une certaine grâce, l'agneau s'inclinant complètement, tenant ses mains dans son dos et sa nuque offerte vers le ciel.
Il resta dans cette position, hésitant à s'agenouiller un moment.

D'une voix marquant très peu d'assurance, il fondit en excuses, retenant presque un sanglot.
"J-je suis désolé... je ne regardais pas où j'allais.."" il se retint d'ajouter quelque chose.

La sensation d'angoisse grandissant en lui à une vitesse folle et son sang coulant le long de sa peau d'albâtre, sa semblance commença à s'activer lentement.
Pour la jeune fille qu'il venait de percuté, cela offrait un étrange tableau :
En face d'elle était un frêle chevrot complétement terrfié d'elle, plié en deux comme s'excuser d'un crime atroce, et autour de cette pauvre créature començait à flotter d’indiscernables fumerolles noires qui dégageaient une impression de Mal indicible .

La première chose que la louve ressentit, ce fut l'horrible odeur de sang, son sang à lui, était-il blessé ? Et pourquoi son sang puait autant ? Pas mauvais, mais si..... Différent.

Ilisia se pinça le nez et recula légèrement, elle détourna le regard, gênée de sa réaction. La louve fut étonnée de son comportement, pourquoi s'inclinait-il ? Et surtout pourquoi sa louve avait une effroyable envie de lui mordiller la nuque ? Non, sa louve était inquiète et avait envie de le réconforter, mais cette odeur l'inquiétait : l'avait-elle vraiment blessé ?.

"J-je suis désolé... je ne regardais pas où j'allais.."

Les oreilles de la louve se seraient mises en arrière si le serre-tête n'était pas là. Son pelage était retenu, l'empêchant de gonfler sentant une menace sans en trouver l'origine.
Elle recula à cause de sa peur, mais aussi l'odeur et des fumerolles.

"pardon......je........je t'ai fait......mal? tu saigne......" ,la louve n'osait le regarder et recula encore

"je suis désolée si...si...je t'ai blessé"

Elle se sentit si mal, son état d'excitation était-il responsable ? Peut-être que dans le choc, elle l'avait griffé ou quelque chose qui aurait pu le faire saigner.

Beaucoup trop de questions pour son état actuel, la lune approchait et elle devait se préparer, mais elle ne pouvait le laisser comme cela.

[https://www.youtube.com/watch?v=fZly12eGpNA à écouter pendant la lecture]

L'agneau tremble de plus belle quand il entend la louve lui répondre. Son esprit se brouille, des paroles de la prédatrice il n'entend qu'un grésillement indistinct.
Ses yeux d'azur se ferme alors qu'il entend leurs voix émerger du fond de sa mémoire pour le hanter une fois de plus.

Du point de vue de la jeune faunus, le bélier s'agenouille brusquement et se prend la tête entre les mains, son corps frêle parcouru de spasme comme ceux de sanglots.

Pendant l'espace d'un clin d’œil, Ilisia aperçoit ce qui semble être une espèce de miasme noirâtre qui émane de son ombre et parcoure son dos puis enserre sa gorge.

Soudain, la porte de l'infirmerie s'ouvre à la volée, et en déboule la jeune psychologue scolaire de l'Académie, Miss Pinewood. Cette dernière toise les environs d'un regard empli de maîtrise et soupire un peu en voyant le jeune faunus agenouillé au pied d'une élève.

Elle se rapproche du duo d'un pas dynamique et s'agenouille prestement au côté du bélier. D'un geste aussi expérimenté que calme elle prend le pouls au niveau du poignet et ausculte son dos rapidement.
D'une voix douce, à la fois maternelle et langoureuse, le jeune doctoresse s'adresse à la louve sans même la croisé du regard.
"aah... je me doutais que ça finirai par arriver, j'avais pourtant séparé vos emplois du temps pour que vous ne vous croisiez pas tout les deux... Ma foi, je suppose qu'on ne pouvait pas empêcher ça pendant trois ans... Tu es la fille d'Amandine n'est-ce pas ? Je t'ai reconnu quand il t'a décrit durant sa séance.." La jeune femme, aussi froide et calme qu'un serpent, continue d'évaluer les dégâts physiques sur le faunus prostré au sol.

"Hum, ça va devenir problématique s'il utilise sa semblance dans cette état : la plupart des Chasseurs confirmés sont en mission et le Directeur est en ville..." dit-elle pour elle même alors qu'elle passe sa main autour de la gorge du jeune homme, puis elle demande :
"Jeune fille, sois un ange et va me chercher ta tutrice s'il-te-plaît. Dis-lui de liberer un lit dans l'infirmerie aussi."
Puis se détournant totalement de la jeune louve,, elle tente de sortir l'élève de sa transe.
"Agnel ? Agnel, vous m'entendez ? écoutez ma voix et concentrez uniquement sur mes mots. Est-ce que vous pouvez me dire ce que vous voyez ? ..."

La louve ne comprenait pas : alors qu'elle avait peur de lui, c'était lui qui tremblait comme une feuille ?

Elle recula encore, craintive, les mains fermées contre son plexus et le corps à moitié tourné, prête à fuir.

Tous ses sens se mirent en alerte en voyant le miasme, allait-il l'attaquer ? Si c'était le cas elle se défendrait mais pourquoi se mettait-il à genoux ? Il tremblait ?

La louve renifla pour obtenir plus d'information et son odeur la poussa à grogner : il puait vraiment. Elle recula encore et se heurta à la fenêtre, haletant légèrement. La porte de l'infirmerie s'ouvrit d'un coup, la surprenant et faisant passer ces yeux vers la lumière.

Sa semblance était à fleur de peau à cause de l'imminente apparition de la pleine lune et ce genre de surprise ne lui plaisait pas du tout.

Le regard de la psy se posa sur elle ce qui la fit frémir : la jugeait-elle ? Elle devait penser que c'était elle qui avait frappé le bélier.
La faunus vis la femme s'agenouiller à ses côtés et le palper. Sa voix, elle ne s'y attendait pas, à la place d'un sermon fut presque maternelle.

"aah... je me doutais que ça finirai par arriver, j'avais pourtant séparé vos emplois du temps pour que vous ne vous croisiez pas tout les deux... Ma foi, je suppose qu'on ne pouvait pas empêcher ça pendant trois ans... Tu es la fille d'Amandine n'est-ce pas ? Je t'ai reconnu quand il t'a décrit durant sa séance.."

Elle retint un grognement : il avait parlé d'elle ? Il avait dit sa nature ? Ilisia ne savait pas si cette personne était au courant, car peu de profs avaient eu vent de sa nature. Mais cette dame connaissait bien sa mère après tout, elle devait savoir.

"Hum, ça va devenir problématique s'il utilise sa semblance dans cet état : la plupart des Chasseurs confirmés sont en mission et le Directeur est en ville..."

Hein? Elle n'avait pas compris, mais ça avait l'air grave. L'odeur était forte à son nez et la tension qui avait envahie l'espace autour d'eux, même sa louve grognait et montrait les crocs.

"Jeune fille, sois un ange et va me chercher ta tutrice s'il-te-plaît. Dis-lui de libérer un lit dans l'infirmerie aussi."

La louve pencha la tête et suivit ces instructions. Elle fit venir sa mère en restant attentive, prête à la défendre. Elle était légèrement agitée, quelques tics nerveux était visible et elle ne lâchait pas des yeux le faunus, un léger grognement se fit entendre malgré elle.

A ce moment là, une seule chose comptait : protéger sa mère, sa meute à elle, sa famille ! Ilisia refusait de la voir se faire blessé par qui que ce soit.

Amandine sentit son regard rivé sur l'élève et adressa un sourire à sa fille pour la rassurer, mais cela ne fit aucun effet à la faunus qui continuait de scruter ses moindre faits et gestes.

"Ma puce, la lune arrive va-t'en maintenant sinon il sera trop tard"

La louve lâcha un non catégorique.

"Ilili, il ne me ferra rien et.....ta présence ne l'aide pas à se calmer ... allez, file maintenant."

Ilisia resta plantée sur ces deux jambes sans broncher, enfin, elle le pensa, mais son corps avait avancé vers eux, elle se retrouva à deux mètres de l'élève, prête à lui bondir dessus pour protégé sa mère. Amandine se leva et se mit devant elle pour la prendre dans ces bras pour lui murmurer a l'oreille.


"Ma fille, il faut que tu partes maintenant tu.....tu es en train de le chasser.. Mère lune guide ton besoin de protection alors file te préparer à la retrouver avant qu'elle te pousse à faire une bêtise"

Elle lui caressa la nuque.

"Allez ma petite louve, file retrouver mère lune, il ne m'arrivera rien"

Les caresses furent efficaces pour la détendre et l'aider à se ressaisir. Effectivement mère lune la poussait à protéger sa meute.

"je....je ne peux pas...j'ai peur qu'il....t'arrive... Quelque chose"

Sa mère lui mordilla tendrement la base de l'oreille cachée.

"File maintenant ou je vais devoir te donner la fessée Ilili"

La faunus renifla le cou de sa mère et se frotta la joue contre sa gorge avant de lâcher un petit jappement plaintif. Elle recula, rouge de honte. Amandine savait à quel point elle était faible et facile à approcher lors des pleines lunes, visiblement sa mère était amusée au vu du petit sourire en coin qu'elle affichait.

"Allez ouste ma puce file te préparer"

La louve partit, mais se retourna plusieurs fois pour regarder sa mère. Oui elle était très inquiète pour elle mais son corps brulait et le soleil commencé à disparaître.

La doctoresse Pinewood, porte une main à son menton et prend une expression pensive pour quelques instants, avant de soudainement planter deux ongles dans la gorge d'Agnel. Lentement et retire ses doigts et soupire en voyant un liquide aussi noir et épais que du pétrole.

Sa voix, toujours aussi détachée et analytique enchaîne le plus naturellement du monde :
"Hum, comme je m'en douté il est en choc, sinon son aura m'aurait repoussé. ... Amandine ? Vu l'état de son sang même mon venin ne pourra rien faire contre lui tant qu'il garde sa semblance activée, je crois que ça va être à toi de jouer. Tu te rappelles comment tu avais fait la dernière fois, n'est-ce pas ?"

Souplement, la jeune femme se relève en portant l'agneau dans ses bras comme un enfant. Elle ne peut retenir un commentaire devant la facilité de la tâche.
"Tchh, il est encore plus léger que la dernière fois : comment peut-on ne serait-ce que lui demander d'assister à un cours avec un corps dans cet état ? Noctis va m'entendre dès qu'il rentre : c'est une chose de vouloir former des combattants au plus vite, mais c'est une honte de se prétendre professeur en laissant des étudiants combattre quand ils ont à peine la peau sur les os..

Réalisant le ton courroucé sur lequel elle avait déclaré ça, et voyant le sourire en coin sur les lèvres de sa collègue, Miss Pinewood se hâta dans l'infirmerie en grommelant.
"Assez perdu de temps : Amandine, je compte sur toi pour le calmer avant qu'il n'attire un Nevermore dans l'école...

[ELLIPSE : 22:10 ; Jardins Extérieurs de l'Académie]