RWBY - Dark Hunters
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I'm the mask you wear - Violet Cohl Liehell - Part I

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Message par Violet Cohl Liehell Dim 11 Sep - 13:16


LIEHELL COHL VIOLET


Nom
► Cohl Liehell (se lit Violette - Côhl - Laïhèll)
Prénoms(s)
► Violet
Âge
► 29
Sexe
► ⚧
Race
► Faunus (renard)
Groupe
► Hunter, Dark Hunter, White Fang (officieusement tous et aucun)
Feat
► HanaKo ♪ (Original Character)

Couleur
► Violet




Descriptions





Caractère
►Violet Liehell est un personnage indéfinissable, à la fois mystérieux et subtil, indéchiffrable et énigmatique.

Son aura tantôt menaçante tantôt sournoise lui confère un aspect présomptueux, qu'il n'hésite pas à mettre en valeur, et parfois en dérision, sachant l'utiliser à sa juste valeur. Il n'est question de trop s’enorgueillir de sa personne et ainsi se croire tout puissant. Non. Bien au contraire. Il s'agit de croire en ce qu'il est et ce qu'il fait.

Pourtant, Violet n'est pas quelqu'un qui se montre tel qu'il est réellement. Il croit en ses capacités, en ce qu'il est, mais néanmoins ne se montre pas totalement au grand jour. Ce ne sont que manœuvres de déstabilisation, tactiques subtiles et ruses stratégiques. Il a confiance en lui, assez pour narguer ses adversaires, trop peu pour foncer au combat sans que ses chances de réussite n'atteignent les 90%. Il calcule. Il observe. Il joue. Ses pensées ne sont que cheminements sinueux et vicieux.

Grand calculateur, Violet adore contempler l'ampleur de ses actions. Ce n'est pas pour et par la grandeur de ce qu'il amorce, mais plutôt par le grain de sable innocent qu'il sème et qui retourne la partie à son avantage. Peu importe le nombre de cartes avantageuses déjà posées sur le terrain, il saura trouver le joker qui lui fera gagner la partie... ou celui qui le mettra hors de portée de la riposte adverse. Bien sûr, il n'est à l'abri de plus forts ou de plus malins que lui, mais Violet ne se laissera pas avoir par un imprévu bien trop prévisible. Ses pensées sont bien trop calculatrices et fourbes pour qu'un quelconque ne vienne contrer ses plans avec facilité, et ainsi percer sa défense.

Notre ami pense et voit des chiffres, calcule et estime des pourcentages de chance. Il détermine des distances, les chiffre, les mélange, les assemble ou les soustrait. Tout n'est que calculs savants et probabilités mathématiques : rien ne sera fait au hasard.

Il n'est pas sans dire que Violet garde toujours un atout dans sa manche.
Ses pensées sont machiavéliques, parfois déjantées, mais malgré tout se rapportent toujours à la réalité. Ce qu'il fait n'est rien qu'un amusement ; inutile de se livrer à des choses inutiles : il ne prend la peine de s'atteler à la tâche que pour ce qu'il juge utile et favorable à sa cause et pour ses intérêts. Égoïste, mais sans être pour autant égocentrique. Il voit le monde dans son ensemble, observe, et rapporte à lui toutes les données dont il dispose.

Ce curieux personnage réajuste le monde à sa façon, met une pointe d'originalité dans ce qui se déroule devant ses yeux. Oui ; le monde serait bien terne sans ses actions déconcertantes.

Pourtant, malgré cela, Violet a un but, comme tout un chacun. Son air dégagé et désintéressé de certaines situations ne l'empêche pas de tout recueillir et tout mémoriser. Les petites querelles quotidiennes entre les différentes personnes qui l'entourent ne l'intéressent pas. Au contraire. Tout cela s'amoncelle autour de son objectif : arrêter ; non ; détruire toutes les querelles liant humains, faunus, et (dark) hunters.

Il ne peut supporter l'idée qu'une communauté, ou qu'une personne, puisse dédaigner un autre groupe uniquement pour sa différence. Un monde paisible. Voilà ce qui changerait de ce qu'il a vécu. Voilà ce qu'il aimerait retrouver. La tranquillité d'un village mixte aimant et accueillant.

Pour cela, Violet peut changer du tout au tout. Son allure désinvolte se mue en une ferveur enflammée envers sa cause. Ses yeux malicieux obtiennent un éclat fougueux et ardent, son sourire se transforme en un rictus respirant de tension. Même ses gestes, précis et fluides, deviennent alors vifs et rapides, parfois saccadés. Son attitude toute entière se mue en une allure bestiale et impétueuse. Mais le contempler ne sera pas donné à tout le monde. Il est très rare de voir Violet céder à ses passions les plus secrètes. Néanmoins, parfois celui-ci ira à droite à gauche, pensera ceci, cela à la vitesse de la lumière, puis réagira en conséquence, toujours aussi fougueusement, tel un animal impulsif. Il ira au bout de ses actions, se déplacera en tous sens sans que le monde ne comprenne, et s'arrêtera d'un coup, ayant atteint la perfection de son idée.

Le plus habituel pour ceux qui le côtoient est de voir un Violet calme et souriant, légèrement distant mais toutefois présent. Il possède l'art et la manière d'apparaître et de disparaître d'une conversation, de se fondre dans la foule et d'au contraire se faire remarquer quand cela lui chante, employant une gestuelle très théatrale. Il est de ces personnes sociables qui arrivent à nouer des liens aussi rapidement qu'ils s'en défont, sans jamais mettre en doute leur fiabilité.

C'est pour cela, (et grâce à sa semblance), que Violet peut facilement nouer des liens et ainsi posséder des entrées dans différentes factions aux idées joyeusement en désaccord. Tant que ces personnes qu'il côtoie ne le gênent pas, Violet s'intègre et observe de l'intérieur le fourmillement des organisations, remarquant parfois des attitudes aux antipodes les unes des autres.

White fang, Hunters, Dark hunter, Faunus, humains... il les aime tous, tous autant qu'ils sont, et juge son appartenance à chacun des groupes nécessaire et légitime.


Physique
►Des années de patience avant d'arriver à ce résultat. Et pourtant, tout fut décidé depuis le début.

Violet est une personne à l'allure originale, déchantée. D'une taille moyenne, assez grande pour une femme mais dans la moyenne chez les hommes, elle mesure 1m77, -du moins sans talons, la dernière fois qu'elle montât sur une balance-. Fine et élégante, Violet n'en garde pas moins des caractéristiques masculines. Car oui, Violet est un jeune homme hermaphrodite. Ou plutôt, il n'est ni un homme, ni une femme. Ce n'est évidemment pas quelque chose de courant, et encore moins facile à porter. Mais Violet vit avec, se considérant tel un homme quant à ses pensées et son âme, mais s'assimile féminine lorsque le corps et le physique sont de partie.

"Je suis une femme, ... qui se considère comme un homme."

Iel possède de par ses ancêtres des aptitudes physiques légèrement plus développées que celles des autres humains ordinaires -comme tout faunus se respectant-. L’ouïe, la vue, les réflexes, mais aussi et surtout la vitesse. Ceci du fait que ses aptitudes physiques soient orientées par son lien de parenté lointain avec des faunus guépards, êtres capables de courir aussi rapidement qu'un véhicule (ou presque). Mais la plus singulière de ses particularités ne vient pas de ses attributs faunus si visibles et si peu originaux : non, elle ne vient pas de ses oreilles de canidés, de ses oreilles longues et duveteuses de renard. Non. Elle provient de ses pupilles, de cette tâche dorée qui traîne tel un navire perdu dans un océan de lait. Car non seulement, Violet a hérité des traits faunus si caractéristiques de sa famille, mais en plus, a emprunté la couleur si particulière des pupilles familiales, lui octroyant un regard transcendant les formes et les lignes.

"A vrai dire, je suis... une femme, qui se prend pour un homme."

Le visage androgyne de Violet ne se caractérise pas seulement par ses oreilles de renard et ses pupilles dorées, mais aussi par la forme lisse et délicate de celui-ci, ainsi que la douceur veloutée de sa peau. D'un rose pâle, son teint charme par l'absence de rides malgré l'âge de l’intéressé, et la couleur éclatante qui se reflète sur ses joues. Son nez est lisse et fin, ses yeux perçants et majestueux tels ceux des renards. Mais tandis que ses cheveux effilés retombent devant son visage en mèches désordonnées, enfermant la beauté de ce paysage, ses lèvres s’entrouvrent pour permettre à l'extérieur de parvenir jusqu'à elle. Son cou filiforme exprime toute la délicatesse de ses traits, ses épaules développées formulent instinctivement sa liberté et son détachement du monde. Sa poitrine tantôt resserrée par de larges bandages, tantôt laissée exempte de tous contondants révèle la frivolité de ses apparences. Ses mains fines et élégantes traduisent sa sensibilité et sa grâce, sa douceur. Tout dans son apparence contera la beauté de ses traits, mais son sourire traduira la fourberie de ses pensées, ou au contraire la loyauté sentimentale de ses actions.

"Pouvez-vous dire de quelqu'un sa nature si vous n'avez que son caractère, son apparence vestimentaire, ou sa façon de penser ?"

Sous des chemises et chemisiers moulants et élégants se cache une musculature présente sans être trop prononcée. La ligne de sa poitrine se démarque lorsque qu'elle porte des hauts typés masculins, mais Violet découvre bien moins ses chemisiers lorsqu'elle les juge trop féminins à son goût. Des vestons et queues-de-pie généralement noirs ou brun/gris, voire blancs, viennent terminer cette parure assez "classique", accompagnés de pantalons longilignes plutôt serrés qui cachent ses longues jambes galbées. Un mouchoir assorti rappelle la couleur lilas de ses cheveux, qui se dégradent dans un blanc violacé assez pâle à certains endroits.

Bien que Violet se considère comme androgyne à part entière, ce qu'elle est, elle détient une préférence naturelle pour les chaussures à talons de forme raffinée, à bouts ronds, brun et blanc. Violet privilégiera toujours les couleurs claires, associées à des bruns chauds et gris noirs.




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White Fang’s appearance

~ when he decides to use his semblance (cf part II) ~

Nom d’emprunt
► Lilas Cohl
Nom
►Cohl
Prénoms
► Lilas
Âge théorique
► 39
Âge d’apparence
► 17
Sexe
► ♀
Race
► Faunus chat
Groupe
► White Fang
Feat
► Dopaprime ♥

Couleur
► Violet (Lilas :’) )



I'm the mask you wear - Violet Cohl Liehell - Part I Ailes_10



Physique Lilas – White Fang
► Lilas est une jeune femme de 19 ans. Enfin, du moins, telle était son apparence lorsque Violet la rencontra.

Des cheveux blancs et courts suivant la courbe de son visage, deux mèches tombant sur ses yeux, des oreilles de chat blanc ivoire. Un cou fin, des yeux bleu azur malicieux cernés de Khôl, des lèvres fines, violacées, et des oreilles ornées de deux perles d’amarine. Lilas est une jeune femme élancée, fine et élégante, d’une élégance sombre et charmeuse, mystérieuse.
Elle arbore fièrement un tatouage sur la joue gauche, représentant sa forme de combat, son but, ce pourquoi elle vit.

Ses habits de combat sont composés de teintes sombres, rehaussés de touches de violet clair. Un haut souple pourpre, dont le col se termine par des pointes à armatures en fer, des manches similaires, de fines plaques de métal recouvrant ses épaules, sa poitrine et ses mains, un pantalon ample resserré par de simples cordes de tissu. A sa taille, elle porte une ceinture de tissu noir qui descend en virevoltant et ondulant sur quelques centimètres. Dans son dos, un sac de métal finement ciselé vient s’accrocher sur ses épaules. Lilas porte un col en argent souple, et des gants de tissu, ainsi que trois bagues sur chacune de ses mains. Des bottes hautes viennent terminer ce tableau à l’allure éphémère.


Arme – White Fang

Trois griffes de fer noir apparaissent de ses manches, s’incrustant dans les bagues qu’elle porte. Le sac en métal s’ouvre avec une impulsion, déployant des ailes de fer noir faîtes de lames tranchantes. Ces ailes bougent en fonction des mouvements dorsaux de Lilas, et peuvent être utilisées en protection, ou en attaque. Les lames sont détachables, permettant de pouvoir être utilisées en combat et de profiter d’une ressource assez large d’armes de tailles différentes.
Ce pourquoi Lilas possède un style de combat à 2 lames. Elle utilisera souvent deux de ses ailes, de moyenne taille. Néanmoins, l’utilisation de l’une d’elles primera, rabaissant la seconde à un deuxième rôle, pourtant très important.

Il faut noter que de la Dust peut être placée dans le compartiment du sac en métal, permettant notamment à Lilas de voler, grâce à la Dust blanche et noire, ce dont elle ne se privera pas dans des combats importants, stockant toujours des cristaux de rechange.







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Histoire






Introduction :
L'histoire de la vie



Sa mère était une grande artiste, son père lui ressemblait comme deux gouttes d'eau.

Ses deux parents étaient issus de familles faunus, mais tandis que sa mère, Hana Cohl, était une faunus chat, son père, Emile Liehell, venait d'une ancienne lignée de faunus guépards qui s'était couplée de gênes de faunus renards. Violet Cohl Liehell, de son nom complet, se vit donc attribuer le nom de ses parents et le prénom d'une fleur, en corrélation avec celui de sa chère mère. Mais ce n'était là la seule signification. Car Violet est un androgyne, et qu'elle ne fût la surprise de ses parents lorsqu'on leur apprit la nouvelle. Bien loin de leur déplaire ou de les choquer, ils décidèrent en cœur de choisir un prénom à consonance féminine et masculine, qui pour eux signifierait bien plus de choses que ne pourraient en dire d'autres prénoms. Et Violet, étant le nom d'une fleur, se ramenait à la nature presque hermaphrodite des plantes, ce pourquoi ce nom et seulement celui-ci fut choisi parmi tant d'autres.


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Premier volet :
Une famille en or


Violet naquit dans un petit village isolé du monde, entouré de belles forêts, de plaines et de champs fleuris. Roses et violettes parsemaient les ruelles décharnées du silencieux hameau. Entouré par les arbres, celui-ci en paraissait presque silencieux. C'est dans ce calme silence que Violet poussa ses tout premiers cris, remuant ses petits doigts boudinés de renardeau humain. Sa mère, Hana Cohl, n'était âgée que d'une vingtaine d'année, pourtant sa vision du monde atteignait déjà des proportions relativement amples. Venue de l'extérieur, la jeune faunus avait rencontré son compagnon grâce à ses connaissances du monde, ses relations, et ses déplacements d'artiste. La famille Cohl était connue pour son Ecole et ses enseignements, ainsi que pour ses expositions et nombreux vernissages dans le monde de la peinture. Hana avait longtemps voyagé, divulguant la vision de son Ecole familiale et ses enseignements, montrant par la peinture sa vision du monde. L'Ecole Cohl, un style de peinture très libre et élégant, dégageant les émotions de la vérité. Telle était l'Ecole de la jeune femme. Telle était celle qu'Emile Liehell apprécia. La rencontre de ces deux êtres si semblables et si différents, faunus mais ne vivant de la même façon, fut décisive. Il en résulta la naissance d'un petit enfant, Violet, dans le hameau isolé où vivait la famille du jeune père.

Hana et Emile enseignèrent à leur enfant l'amour des autres, l'importance des sentiments, la soif de la vérité, la passion de la vie. Ils lui contèrent l'avenir et le futur, leurs rêves d'harmonie et de bonheur, leur quête de justice et d'équilibre. Violet fut bercée par l'espoir, le désir, par une aspiration passionnée à la paix, une conviction inénarrable dans laquelle Faunus, White Fang et humains pourraient se comprendre et s'aimer.

Bien loin de toutes querelles entre humains et faunus, le petit village où Violet apprit à marcher et gambader prônait l'amitié et l'amour entre ces deux patries. Elle vécut ses premières années entourée d'humains, de faunus, et d'enfants qui résultaient de cet amour passionnel.


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Second volet :
Frivoles souvenirs


Il y avait une maison, juste à côté de la leur. Les deux maisons se ressemblaient, mais pourtant, l'ambiance n'y était pas la même. Elle était plus calme, plus naturelle. Au contraire, la maison des Liehell était d'un blanc décharné, plus poétique et plus émotif. Le vieux parquet usé avec l'âge et le temps avait été verni, poli. La gouttière pendant du toit avait été détournée et finissait sa course dans un demi tronc de bambou, lequel acheminait l'eau vers un arrosoir en métal décoré d'arabesques. Les fleurs étaient soigneusement entretenues, mélangées afin de produire une effervescence de couleurs. La porte d'entrée avait vieilli, mais de fines gravures parsemaient le bois fatigué. Le paillasson orangé avait été rehaussé de tâches de peinture, fines gouttelettes multicolores sur un fond de paille abîmé. Les fenêtres laissaient passer la lumière, mais on voyait parfois à l'intérieur des toiles qui séchaient, ou des feuilles emplies de couleurs et de formes. Un fauteuil rouge cramoisi trônait au milieu de la pièce, encombré de pinceaux et de tubes colorés. Mais ce n'était pas parce qu'on ne l'appréciait pas qu'il avait été relégué au rang de rangement à pinceaux. Non. C'était que la maisonnée possédait deux anciens fauteuils presque identiques, le premier d'un rouge dont nous parlâmes, et le second, plus usé, paraissait tantôt gris, tantôt vert. Ce dernier, bien que nombres furent les essais, ne pouvait servir de débarras pour pinceaux. La famille avait délibérément opté pour son comparse, le manche gris bleuté des outils se démarquant du rouge vieilli du fauteuil. Il y avait grâce à cela deux larges fauteuils dans la pièce, que l'on agrémentait parfois d'une table ou d'un petit meuble bas, déplacé de la cuisine ou de la chambre. Hana Cohl se faufila entre les fauteuils, la large table en métal noir et les pinceaux éparpillés sur le sol, se glissant aux côtés de sa fille. Un livre ouvert était posé sur les genoux de cette dernière. Sur la page, on entrevoyait des formes rouges et noires, des courbes et des traits semblant se mêler entre eux. Une gigantesque forme noire semblait recouvrir toutes les autres, petites taches rouges qui se dressaient contre elle. Violet venait d'ouvrir la première page de ce livre d'images aux pages sommairement découpées, que sa mère referma rapidement, marquant pourtant des gestes doux. Une lueur inquiète dans le regard, elle s'adressa à sa fille avec ces paroles énigmatiques.

«- Violet, promets-moi que tu ne combattras pour personne d'autre que toi.»

Violet chercha une signification à ces mots. Mais l'enfant n'avait pas encore acquis une vision du monde lui permettant de comprendre la portée de ces paroles, et les mots d'Hana restèrent en suspens.


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Troisième volet :
Les apparences sont trompeuses


Un jour de pluie battante. L'eau s'engouffrait sous la porte en bois, traversant l'arche que formait l'encoche malencontreusement formée lors de la dernière bataille de fléchettes qui avait eu lieu quelques semaines auparavant entre Hana et Emile. La petite flaque s'agrandissait à mesure que le flot de la pluie battait le sol ramolli du village. Un nuage noir pointait au-dessus des maisonnées, rendant le ciel encore plus sombre qu'il ne l'était déjà. Des éclairs paraissaient quelques fois au loin, faisant frissonner les murs des habitations et les êtres vivants qui y vivaient. Un être tout grelottant était recroquevillé derrière un panneau de bois peint. Les yeux rivés sur la fenêtre, il attendait qu’une voix réconfortante vienne le sortir de cette torpeur dans laquelle il se trouvait. Le petit être attendit, attendit encore. Les minutes passaient, et rien n'arrivait. Le ciel s'assombrissait de plus en plus, prenant une couleur rougeâtre terrifiante, assortie d'un violine assez sombre. Et le petit être attendait encore, tremblant.
Ce fut le bruit assourdissant d'un orage qui le réveilla en sursaut de sa moite torpeur. Le petit bondit, apeuré, et se réfugia dans la salle de bain, après avoir traversé toute la maison en courant. Ses mains tremblaient encore et ses oreilles vibraient du bruit retentissant qui avait envahi les lieux. Violet s'agenouilla auprès d'un miroir tombé à terre. Son visage encore rond et marqué par la peur d'enfant de 5 ans se refléta avec exactitude sur la paroi lisse du verre poli. Alors c'était donc ça, ce à quoi il ressemblait... il avait beau se souvenir de son visage, le voir le surprenait toujours. Qu'est-ce qu'il aimerait pouvoir voir se refléter un tout autre visage, un visage plus grand. Un visage adulte. Oh, oui, qu'il aimerait avoir un visage adulte, comme le visage de son père ! L'enfant se mit à imaginer le visage de son père dans le reflet, un visage allongé, des yeux dorés, des cheveux violets qui descendaient en cascade autour de deux oreilles de renard. Il imagina un nez aquilin venant terminer ce portrait, et tenta maladroitement d'imaginer la musculature de son paternel. Oui. Il devait bien ressembler à cela... Violet ouvrit alors les yeux, et laissa glisser son regard sur le reflet de ce qu'il venait de visualiser.

«- ...»

L'enfant se releva, surpris et intrigué, et se cogna le coude contre le rebord du meuble de la cuisine. Ses yeux atteignaient le bas du placard contenant les verres. Il tendit le bras, ouvrit maladroitement la main, et s'agrippa contre la poignée encore jaunie par les tâches de sauce carbonara. Le battant de la porte s'ouvrit, supprimant l'appui précaire qu'avait trouvé Violet, et laissa l'enfant basculer en arrière, tête la première. Heureusement, le sol n'était pas recouvert de carrelage mais de parquet, et la chute ne fut pas très grave. Mais le jeune enfant avait perdu tous ses repères, les distances n'étaient plus les mêmes, le plafond semblait anormalement près. Ses mains avaient changé, ses pieds étaient contraints par de larges souliers vernis, son t-shirt à col rond avait été remplacé par une chemise à manches longues blanche et lilas. Même son pantalon noir ample s'était transformé en un espèce de chose très serré, noir et droit. Le petit ne comprenait pas. Mais qu'est-ce qui se passait ici à la fin...
Violet se releva encore une fois, et tenta tant bien que mal de marcher jusqu'au salon. Ses pieds s'emmêlèrent entre eux à de nombreuses reprises, le forçant à s'arrêter et reprendre ses points d'appui, mais il arriva indemne de là où il était venu. Le ciel projetait toujours d’impressionnants éclairs, mais en dépit de cela, Violet allait droit à son but : le miroir qu'Hana venait de repeindre la veille, entreposé à côté de la porte d'entrée. Il finit par y parvenir, alors que la pluie continuait de plus belle, et s'arrêta. D'abord, Violet crut que ses parents rentraient. Mais la personne en face de lui reproduisait ses mouvements, et effectivement, c'était bien le miroir qu'il avait en face de lui... le jeune enfant regarda en détail cette silhouette qui ne lui était pas inconnue. C'était celle de son père, Emile Liehell, et ces habits étaient ceux qu'il avait porté ce matin même, avant de partir dans le village voisin pour une mystérieuse reconnaissance.

Violet se réveilla quelques heures plus tard, le ciel brumeux remplacé par un beau ciel bleu orangé encore parsemé de quelques nuages gris persistants. Ses parents n'étaient pas encore rentrés. L'enfant chercha à retrouver une preuve de ce qui s'était passé, mais plus rien ne subsistait : tout était normal... ce jour resta alors gravé dans sa mémoire, et fermé dans son esprit : personne ne sut ce qu'il était capable de faire...


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Quatrième volet :
La découverte des injustices


La jeune Violet n'avait encore dépassé l'âge de raison, mais bientôt allait arriver dans sa vie un événement qui chamboulerait tout un futur calme et paisible qu'auraient tant espéré ses parents.

La chaleur matinale d'un petit jour de printemps réveillait doucement les maisons. L'on entendait au dehors les bruissements de la terre, les chuchotements sereins des quelques villageois endormis, et parfois même les piaillements des oiseaux profitant du bon air campagnard. Mais chez les Liehell, l'heure n'était pas aux levers tardifs et autres petits déjeuners de grasse matinée. Non. Les Liehell, père et fils, s'attardaient sur la table du salon, préparant deux sacs visiblement bien remplis. Le premier était d'un bleu outremer sombre, plein à craquer. On voyait sortir des coins de carnets aux couvertures vieillies, des tissus ou nappes passées de temps, des manches de stylos ou crayons rabotées par les années. Une aiguille très fine en métal semblait vouloir percer le dessus du sac, mais la poigne assurée d'Emile l'en empêcha, l'écartant du chemin de la catastrophe pour la placer sur le côté, à l'abris de tout incident. Violet s'approcha, intrigué par la grosseur impressionnante du sac, mais son père l'arrêta d'un geste doux et lui tendit avec un sourire son propre bagage, où étaient rangés un livre vierge et quelques crayons, ainsi qu'une petite gourde d'eau. Le sac était d'un vermillon pâle, presque assorti à ses vêtements du jour : une petite veste marron à capuche et un pantalon bordeaux assez ample. Le petit garçon, -car c'était comme cela que le considérait son père-, mit le sac sur son dos avec l'aide de ce dernier, et afficha un grand sourire. Aujourd'hui, il allait se promener.

Sa mère, Hana, était partie pour quelques semaines ; elle avait laissé le père et le fils seuls à la maison, chargés de prendre soin de leur habitation. Mais vivre n’était pas chose aisée, et chaque revenu que pouvaient récupérer les Liehell, ils ne le refusaient. La mère était artiste peintre et illustratrice, certes établie, cependant cela ne voulait dire que l’argent coulait à flot malgré les quelques tableaux qui semblaient bien se vendre, et le père n’était autre qu’un artiste musicien doublé d’un écrivain à ses heures perdues. Ce pourquoi il ne put refuser l’offre de travail qu’on lui proposa, mais ce qui admettait qu’il devait partir avec son fils, ne pouvant laisser un enfant de 6 ans laissé à lui-même. Il fut alors décidé que Violet apprendrait le métier de son paternel lors de cette journée.

Ils partirent, prenant garde à ne réveiller ni les animaux ni les voisins qui se prélassaient encore dans leurs lits douillets. Père et fils faisaient attention à ne pas accompagner les oiseaux en chantonnant quelques musiques que l’on avait apprises à Violet au cours de l’année. Ils traversèrent le village et la forêt, s’arrêtant à l’orée du bois afin de refaire les lacets emmêlés de celui-ci, puis s’enfoncèrent à travers les champs et les routes campagnardes de leur contrée. Ils arrivèrent dans un premier village, où le garçon profita des discussions musicales enflammées de son père pour prendre le temps de se couvrir le visage de sa capuche. Le temps était de plus en plus froid à mesure qu’ils avançaient. Et pourtant, ils n’avaient que très peu marché, réduisant la vitesse normale de croisade du père afin qu’elle rejoigne celle du fils.
Emile revint alors, un ancien parchemin poussiéreux entre les mains :

« - Cohl, que dirais-tu d’emprunter une calèche pour faire le voyage jusqu’à Vale, lui demanda son père.
- Oh oui, papa ! »

Emile Liehell se releva, et adressa quelques signes à une personne semblant patienter au loin, sûrement l’une d’entre celles avec qui il avait conversé. Ladite personne disparut derrière une maison, puis revint au pas de course, un sourire bienveillant fleurissant sur son visage. Violet regarda cet homme inconnu, vêtu d’un châle en peau marron et d’un pantalon ocre, puis haussa le menton. Son père fut pris d’un rire soudain, que l’inconnu suivit. Violet ne sut que faire, et se contenta de sourire, suite à quoi l’homme leur indiqua de l’accompagner. Ils traversèrent le village une seconde fois, et bifurquèrent avant d’avoir dépassé les portes de celui-ci. Une carriole en bois patientait là, harnachée d’un cheval de trait à l’allure tranquille. Emile et Violet s’y installèrent de concert, occupant le banc avant. L’apparemment propriétaire de la carriole déroula les rennes et les donna à son ami, puis leur fit signe qu’ils pouvaient partir sans s’inquiéter, ce qu’ils firent sans être priés.

Leur balade dura plusieurs heures. Ou un certain nombre de minutes, Violet s’étant endormie n’ayant pu compter le temps qui avait passé. Elle se réveilla lorsque son père stoppa leur véhicule, devant une ruelle obscure. Violet reconnut la ville de Vale, ses rues, ses quartiers et ses bas-fonds, où on l’avait emmenée quelques fois. Ladite rue était bordée de nombre de poubelles renversées, et l’odeur nauséabonde de ces dernières arrivait jusqu’à elle. Un fumet étrange envahissait l’air, octroyant un arrière-goût pâteux et chimique. L’artère était envahie d’une insolite lumière bleutée, qui planait tout au fond de l’impasse. Des restes de vêtements rapiécés traînaient un peu partout, et des traces de roues parsemaient le sol parfois boueux. Son père descendit, et lui fit mine de ne pas s’inquiéter : il allait aux nouvelles de son employeur, une certaine Victoria Enobaria. L’enfant laissa sagement son paternel parcourir la ruelle, et entrer par la petite porte en fer rouillé qu’on lui ouvrit, tout au bout. Elle entraperçut des yeux plissés et des mèches d’un jaune délavé assez singulier, mais la porte se referma bien trop vite pour qu’elle ne puisse saisir l’essence même de la personne. Vraisemblablement, il s’agissait d’un humain.

Quelques minutes passèrent, et Violet, terrifiée par l’ambiance pesante de la ruelle, se terrait tout au fond de la carriole. L’air était humide, le soleil déclinait, et la rue empestait de produits en tous genres, rendant l’attente bien plus longue qu’elle ne l’était réellement. C’est dans ce climat de peur que Violet réagit soudainement à l’entente de voix, cinq voix humaines qui avançaient en braillant à tout va. Elles se rapprochaient. Elles venaient de la grande rue. L’enfant s’enfonça sous les couvertures de la carriole, retenant son souffle. Le cheval eut un frémissement, et tandis que les jeunes humains, d’une vingtaine d’années, frôlaient le véhicule, plus rien ne bougeait en son intérieur. Ils s’éloignèrent et s’enfoncèrent un peu plus loin dans la fameuse ruelle, pour s’arrêter à mi-chemin. L’un deux balança une bouteille sur le sol, et shoota dans une autre, faisant un ricochet sur le mur. Ils riaient toujours, parlant fort et d’une voix désagréable, tenant des propos assez fascistes. Mais alors que Violet étouffait encore son souffle et ses mouvements, elle entendit un grincement léger. C’était celui d’une porte. Dans un élan de panique, Violet faillit crier, mais la peur ne lui laissa d’autre choix que de regarder la scène qui allait se dérouler sous ses yeux -ou ses oreilles-. Là-bas, au loin, passant par la porte de fer rouillée, son père sortit, un sac à la main. Le groupe des cinq humains le dévisagea, le regard dur, et l’un d’eux s’interposa alors qu’il marchait au centre de la ruelle, ne le laissant pas passer. Puis ce fut le drame. Du sang cigla, des mugissements étouffés parvinrent à ses oreilles. Le bruit d’un déchirement et le son de coups que l’on portait, d’une lame qui vibrait dans l’air. La petite faunus, tremblante, ne put faire quoi que ce soit. Tout devint flou, les bruits se mêlèrent, les cris de rage, de douleur, de souffrance. L’odeur du sang et de la chair, de terreur, de violence et de peine.
Violet trembla. Trembla. Et trembla encore.

Ce ne fut que lorsque qu’une silhouette vêtue d’une blouse blanche apparut en courant, sa puissante aura l’entourant, que l’enfant reprit son souffle et se calma. Il s’ensuivit des bruits de lutte. Puis tout devint calme. Violet n’avait pas vu ce qui s’était passé. Mais elle l’avait compris. Ces vauriens d’humains. Ces déchets de la société. Ils avaient mutilé son père, le privant de ses attributs faunus. Ils l’avaient fait souffrir, riant de cela, se complaisant dans leur acte barbare. Ils ne valaient rien. Rien Ils n’étaient que bêtes affamées et sanguinaires. Ces brutes d’humains. Ils n’avaient qu’à aller en enfer.

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Cinquième volet :
Le camp des White Fang


L’enfant avait bien grandi depuis que le premier incident qui changea sa vie se fut passé. Il avait entretenu une rancœur envers les humains, si tenace que ses envies de revanche et de luttes contre ceux-ci l’amenèrent à vouloir entrer chez les White Fang. Il eut vent de l’existence de ce groupe lorsqu’il divulgua son désir de protéger les faunus. Violet apprit à se servir de sa semblance à ses propres fins, prenant l’apparence de quiconque pouvait l’aider à atteindre ses buts. Son école fut informée de ses troubles socio-culturels de la voix même de sa mère, théorie de maladie qu’un médecin vint appuyer. Il fut donc autorisé à prendre des cours chez lui. Sa mère apprit par la directrice de l’école que son fils avait été accepté en internat, et donc pouvait suivre les cours en ne rentrant chez lui que pour les vacances, ou pour le week-end. Celle-ci indiqua qu’il était par ailleurs tout à fait capable de rentrer seul, sans que l’on vienne le chercher. Violet prit les rôles, tour à tour, de sa mère puis de la directrice, ayant appris quelques notions de théâtre afin de jouer ces statuts et personnalités. Il y eut quelques ratés, mais dans l’ensemble, l’enfant ne s’en sortit pas trop mal, et la farce fut gobée.
Ces tests servirent d’entraînement à l’entrée chez les White Fang. Le petit Violet avait mûrement réfléchi à son plan. Personne ne devait pouvoir remonter à sa piste. Personne ne devait savoir qu’il voulait y entrer, pas même ses parents. Le jeune garçon avait alors sept ans. Et peu importe le chemin qu’il prenait, son objectif était de défendre les faunus contre ces horribles humains, et donc d’apprendre à se battre. Se battre maintenant. Tout de suite. Sur le champ. Et les White Fang représentaient le groupe idéal pour lui.

Violet se retrouva aux portes du camp principal des White Fang, son baluchon en mains. Il avait revêtu l’apparence d’une lointaine cousine, Lilas Cohl, jeune femme de 17 ans aux cheveux blanc ivoire et aux yeux bleus semblables à des perles d’eau. Elle arborait fièrement deux oreilles de chat, ainsi qu’un tatouage peu marqué sur la joue gauche. Néanmoins dix ans séparaient leurs apparences si différentes ; mais faisant fi de tout cela, l’âme qui les incarnait était la même : un regard indéchiffrable, cette lueur intense qui scrutait le passé et le futur, cette aura mystérieuse et éphémère qui semblait capter le présent et l’emmener là où elle le désirait. Rien ne pouvait l’arrêter. Rien ne pouvait lui faire changer d’avis.
Lilas s’approcha des gardes, prenant une mine défaite, jouant la carte de la pitié. Les gardes furent évidemment suspicieux, mais elle s’approcha encore, plongeant ses yeux dans les leurs, contournant leurs armes et valorisant ses attributs faunus.

- Messieurs… ! S’il vous plaît ! J’ai besoin d’aide… je n’ai plus personne, les miens m’ont trahie… je veux vous rejoindre… je veux rejoindre les White Fang !

Les jours suivants, Lilas montra sa détermination. On remarqua bien vite qu’elle possédait certaines aptitudes au combat, quoique parfois maladroite. Lilas était souvent déséquilibrée, semblant ne pas être en harmonie avec son corps, mais cela ne posa de problème pour les entraînements de tirs. Elle rejoint donc rapidement le corps armé des White Fangs, et débuta sa longue formation au combat. Durant deux ans, elle joua la comédie, profitant des week-ends pour s’en aller rejoindre sa famille, effaçant toute trace de son passage, vérifiant que personne ne savait où elle partait. Durant deux ans, elle apprit les rudiments du combat au corps-à-corps, à distance. Elle maîtrisa le tir et l’estoc, bien que cette dernière capacité ne lui fut pas apprise officiellement par ses entraîneurs. Lilas se spécialisa dans le combat au fleuret, préférant les découpes propres et nettes. Elle fit la connaissance de nombre de personnes, de faunus, de personnalités. Des faunus chats, mais aussi loups, ou renards, ou même lapins. Elle vécut deux vies différentes, une double-vie assez intense. Son corps de White Fang devint comme une seconde peau. Son esprit mûrit, bien plus vite que le cursus normal, profitant de son apparence, apprenant toujours et encore de nouvelles choses.


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Sixième volet :
Souvenirs insouciants


"L'air était doux, apaisant. On sentait la brise matinale caresser les toiles mises à nu d'Hana, frôler doucement le carillon de la porte d'entrée et repasser par la fenêtre ouverte du salon. Une grande partie des pinceaux abandonnés sur le fauteuil rouge avait été déplacée sur une table en bois vernie, qui semblait devoir servir de malle fourre-tout. De la peinture traînait de ci de là sur le parquet poli. Des tâches de vermillon et de violet décoraient le sol à l'endroit où auparavant un support avait été posé, marquant les contours de la petite toile disparue. La peinture, d'une dizaine de centimètres de côté, représentait un humain et une faunus louve assis, respirant le bonheur autour d'une clairière lumineuse. La faunus avait un ventre tout rond."

Violet, âgée de 9 ans bien révolus, parcourait la bibliothèque de ses parents à la recherche d'un livre à lire, d'histoires mystérieuses et prenantes à découvrir. Elle fut attirée par le remue-ménage de sa mère, Hana, qui marchait avec effervescence, arpentant inlassablement chaque espace de la pièce de vie. Elle fêtait ses 25 ans, et pour l'occasion, un nouveau meuble avait fait son apparition dans la maisonnée.

«- Mère !
- Oui ma chérie, répondit la jeune femme.
- Pourquoi mets-tu tes pinceaux sur la table ?»

Curieuse, Violet observait sa mère faire 10 pas pour prendre un pinceau, le reposer, aller à l'autre bout de la pièce puis revenir pour finalement récupérer le pinceau qu'elle avait replacé au même endroit.

«- Violet, tu vois, ton père m'a offert une table pour entreposer tous mes pinceaux. Et tu sais, nos voisins attendent un petit garçon. Nous allons leur donner un fauteuil. elle regarda Violet en souriant. Dis-moi, lequel voudrais-tu garder ?
- Le rouge !
- Le rouge ? Alors nous donnerons le gris à la famille Schatten. Es-tu d'accord ?
- Oui !»

Hana observa le visage angélique de son enfant, puis se dirigea vers la porte d'entrée, s'arrêtant pour passer la tête dehors sans pour autant sortir de la maison. Elle fit de grands signes et revint, souriante, la lumière éclatante englobant son corps. Alors qu'elle posait une main sur l'épaule de Violet tout en attrapant un livre ancien décoré de motifs en argent, Emile, le père de cette dernière, entra dans la pièce à grandes enjambées. Son regard perçant brillait de mille feux, et sa chevelure couleur lilas, pareille à celle que possédait Violet, fendait les airs majestueusement. Il fit quelques gestes amicaux à sa fille, -enfin, à son fils, ou sa fille-, et attrapa le fauteuil vert qui traînait sur un côté du salon, près des fenêtres. Il le souleva à bouts de bras, faisant preuve de sa force, alors qu'Hana accourait pour l'aider, un petit carré de toile coloré à la main. Les mains pourtant bien occupées, il refusa son aide en rigolant gentiment et se retourna pour faire un clin d’œil à Violet, avant de repartir d'où il était venu. Hana et Violet regardèrent Emile s'en aller dans la maison voisine en sifflotant. Mais alors que sa silhouette disparaissait de l'encadrement de la porte, la mère zieuta à la fenêtre. Son teint sembla pâlir. Elle prit les deux mains de sa fille dans les siennes, la mine préoccupée.

«- Violet… tu as bien grandi… mais n’oublies jamais ce que tu aimes.»

Violet fut surprise. Non pas qu’elle pensait que sa mère était dupe, mais le fait que celle-ci le lui dise ouvertement l’étonna. Elle jouait devant le monde extérieur la petite fille modèle de 9 ans, mais en réalité ses pensées n’étaient pas, ou n’étaient plus, celles d’un enfant de 9 ans. Elle avait connu la terreur du combat, pensé comme un chacun pour prendre son rôle, vécu comme une adulte aguerrie. Tous ces vécus et ces passés se mélangeaient et ne faisaient plus qu’un : les souvenirs de Violet.


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Septième volet :
La sagesse de la vérité & la loyauté du combat


Quelque chose la perturbait. Quelque chose qu’elle avait gardé au fond de son esprit, à laquelle elle avait pensé et repensé, réfléchi et répété. Cette chose, Violet ne savait qu’en penser. C’était une chose énigmatique, et pourtant, emplie de sens. Mais hormis la phrase en elle-même, c’était le moment qu’avait choisi Hana pour lui dire, qui lui semblait complexe et mystérieux :

*Violet, promets-moi que tu ne combattras pour personne d'autre que toi.*

Ceci étaient les mots d’Hana pour sa fille âgée de 5 ans. Violet avait retourné le problème en tous sens, déterminant des probabilités bien plus qu’improbables. Mais la jeune fille en était arrivée à cette conclusion : sa mère avait dû connaître une situation similaire, de près ou de loin.

Alors qu’elle avait acquis une semaine de « congés » et passé son premier week-end avec ses parents avant de repartir, Violet décida d’enfin chercher à comprendre réellement ces mots. On était lundi. Hana allait partir dans ses quêtes quotidiennes d’artiste peintre, et Emile avait trouvé un travail loin de son village, à des milles de leur contrée. Violet attendit que plus personne ne pourrait le voir, et rentra chez lui, sans se soucier de rien -enfin… presque-. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait été seul dans sa maisonnée ; il lui fallait en profiter. Il traversa les pièces une à une de long en large, puis recommença plusieurs fois. Y avait-il quelque chose que lui cachaient ses parents ? Quelque chose qu’il ne savait pas sur sa propre maison ? C’était bien possible. Il se connaissait. Il savait que ce n’était un hasard s’il était né avec ce caractère. Ce caractère fourbe et malicieux, mystérieux. Il y avait bien une raison… qu’elle soit génétique ou non.
Violet chercha encore et encore, déplaça des meubles, souleva les lattes du parquet, ouvrit les tiroirs… jusqu’à trouver. Il trouva une porte sans poignée. Enfin, plutôt, un pan de meuble, qui contenait officiellement les tuyautages de l’évier de la cuisine. Sauf que les tuyaux ne pouvaient pas passer par là, lorsqu’on avait retourné toute la maison et annoté l’emplacement de chaque objet qui s’y trouvait. Le jeune garçon eut un sourire victorieux, puis souleva les lattes qui faisaient face à ledit pan. Une encoche lui permit de soulever ce dernier, et il examina ce qui se trouvait à l’intérieur. Effectivement, la tuyauterie ne prenait tout l’espace et partait sur le côté, dégageant un espace qui fuyait vers le sol. Un petit enfant pouvait passer in extrémis, mais un jeune comme lui ne pouvait pas. Et même l’enfant risquait de rester bloqué, ce qui n’était pas très appréciable. En revanche, un chat pouvait s’y glisser sans aucun problème…
Deux secondes plus tard, un renardeau paraissait et s’élançait dans la fente, se contorsionnant pour suivre le petit conduit. Il arriva dans une minuscule pièce enfermée dans la terre, qui sentait la campagne à plein nez. Au fond, il y avait une table, sur laquelle étaient posés un nombre impressionnant de vieux carnets. A droite, un meuble en verre présentait de la Dust en cristal de toutes les couleurs, et des poudres colorées assorties. A gauche, des cadres en verre trônaient à même le sol, et des fils avaient été tendus afin de sécher des feuillets peints. L’un d’eux présentaient une forme humaine en rouge et blanc, orné de taches noires. Sur la table, Violet pu voir un livre d’images, rouge et noir, ouvert à la dernière page. Une forme noire emplissait toute la page, encerclée de petits points rouges. Mais un autre point rouge, coupé de noir, trônait au-dessus de la grande forme noire. « Ne combat pas pour les autres. Combat pour toi. » « Vis ta vis et fais ce que tu penses être le bon choix. » Voilà les mots que lui avait adressés sa mère.

Il se passa plusieurs jours. Violet avait effacé les traces de son passage, mais l’adresse qu’il avait recopiée était bien conservée sur un feuillet de papier, dans la poche de son veston. Ayant pris l’apparence d’un homme lambda rencontré lors de ses missions, Violet se rendit à ladite adresse. Il avait bien compris que sa mère n’était pas une simple artiste peintre en quête de vérité sur les émotions qui se dégageaient de ses toiles. Non. Elle était aussi une chimiste spécialisée sur la Dust, et avait élaboré son propre moyen de couper celle-ci avec d’autres produits, et de l’utiliser. Etait-ce à des fins meurtrières, défensives ? Il n’en avait idée. Mais Hana avait eu en possession une quantité de Dust assez incroyable par rapport à la qualité de vie familiale. Il comprenait dorénavant mieux pourquoi les tableaux ne semblaient pas rapporter énormément d’argent par rapport à la quantité qu’elle peignait…
Violet vérifia l’adresse, puis s’engouffra dans la rue. On était en plein centre-ville, bien sûr il ne faisait pas jour, mais l’endroit se voulait public. Il entra. Comme prévu, il s’agissait de la fameuse galerie où sa mère présentait ses tableaux. Le premier tableau représentait un humain, blanc comme l’ivoire, laissant couler des larmes de sang. Le premier plan de l’œuvre était criblé de nombreuses flammes noires.
Violet regarda ce tableau, longuement, puis il comprit. Il ne comprit pas la portée émotionnelle du tableau. Non. Il comprit que celui-ci était un prototype de présentation, une couverture à un catalogue d’armes faîtes de dust. Ce tableau était un tableau réel. Les émotions qui s’y dégageaient étaient réelles et travaillées. Mais ce n’était pas tout. Le double de celui-ci, -non-, le double de chaque tableau était soigneusement réalisé en amont, sur des petits papiers, à l’aide de peinture mélangée à de la poudre de dust. Voilà le génie d’Hana Cohl, sa véritable œuvre.


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Suite dessous, au post prochain, pour cause de longueur limite de message dépassée.









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Dernière édition par Violet Cohl Liehell le Sam 15 Oct - 19:06, édité 94 fois (Raison : C'est long ! ;A;)
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Message par Violet Cohl Liehell Sam 15 Oct - 0:44



Histoire (bis)






Huitième volet :
Le début de la fin


Longues furent les heures où Violet se demanda qui était réellement sa mère. Prônait-elle vraiment ce en quoi elle disait croire ? La paix, les émotions, tout ça n’était-il que mensonges ? N’avait-elle finalement tenté de lui faire croire que la paix entre humains et faunus était acceptable, que pour des raisons inavouables ? Ses parents n’étaient-ils pas exactement, finalement, des hérétiques aux yeux des White Fang ? Il l’avait pensé. Il les avait considérés comme des hérétiques, malgré que sa famille lui importât un minimum. Il avait préféré enfouir ces souvenirs, se tournant lui-même vers ces êtres qui s’érigeaient contre les humains, à contrario de la politique familiale qu’était la paix entre ces êtres. Mais maintenant, qu’en était-il ? Violet ne savait quoi penser. Il avait imaginé qu’il aurait été bien plus acceptable que ses paternels ne soient des hérétiques aux yeux des White Fang. Qu’ils soient de purs faunus dressés contre les humains. Mais maintenant que le doute se posait en lui, que la question du bien et du mal se redéfinissait, que les bases qu’il avait acquises disparaissaient progressivement, Violet ne voyait plus que très peu d’avantages à cela… En fait, cela lui importait peu. Après tout, qu’avait-il à vouloir aux humains ? Si certains réagissaient comme des brutes ou des animaux, il avait bien vu, après deux ans passés au sein des White fang, que certains faunus n’étaient pas mieux. Et il ne pouvait les blâmer, ce n’était qu’une cause à effet de la société, en réalité…

Violet soupira. Oui. Peut-être sa mère avait-elle été du côté des White Fang, ou même des Hunter. Son traffic de dust à des fins offensives et destructrices ne regardait qu’elle. Si elle avait aidé les Hunter à combattre les Grimms, ou si elle avait apporté son aide aux White Fang, qu’importe. Elle avait ses raisons, et il les comprenait. Après tout, ce ne sont que des circonstances qui font ce que l’on est, ce que l’on pense et ce que l’on fait.

Le jeune garçon reprit la forme de Lilas distraitement : au final, l’ambiance familiale chaleureuse lui manquait un peu. Il était grand temps de rentrer afin de s’informer sur les missions disponibles dans les alentours de son village. Malgré les jours de congés qu’il s’était accordé pour les prochains jours à venir, il ne fallait se laisser aller.

Violet reprit la route du retour, et retrouva le camp principal des White Fang.



« - …mi…on…nai…ance…u...ain...au..us… »

Il avait bien entendu. On venait de parler d’un village où humains et faunus vivaient en paix. L’organisation avait été informée de ce qui pour elle était une hérésie, l’union hérésiarque entre leur patrie, et leurs ennemis. Seulement, les White Fang n’étaient pas tous connus pour être doux. Et un doute l’envahit soudainement.

Violet partit en trombes. Il ne vérifia pas si les affaires qu’il avait récupérées et disposées dans le camp étaient en sécurité. Il ne vérifia pas qui avait été déployé sur la mission. Il partit en courant, empruntant un cheval au passage, et s’en alla sans même un regard vers les gardes. Il ne quitta pas la forme de Lilas en faisant un détour vers la ville, comme à chaque fois qu’il rejoignait son village natal. Non. Il lança le cheval au galop, et se transforma dès que le camp White Fang ne fut plus en vue. Il parcourut les terres, ne s’arrêtant à aucun village, oubliant qu’il n’avait mangé depuis plus de 12 heures. Violet continua sa route, obnubilé par le hameau paisible où il avait vécu. Il fallait qu’il arrive avant l’autre. Avant celui qui avait été chargé de cette mission. Si celui-ci transmettait les informations aux White Fang, il serait trop tard. Son village lui tenait à cœur.

L’enfant n’avait que douze ans, mais paraissait bien plus adulte que son corps ne l’était. Ses yeux étaient rivés sur l’horizon, et son allure fougueuse soutenait cette impression sérieuse et responsable.

Violet arriva enfin près du village. Une ambiance pesante traînait aux environs. Les feuilles des arbres composant la forêt environnante paraissaient ternes, semblant mourir de décrépitude. Un air vaporeux planait, tantôt sec, tantôt lugubre, emplissant les lieux d’une sensation désagréable de froideur et de malaise. Les oiseaux ne chantaient pas, contrairement à leur habitude. Les animaux de la forêt semblaient envolés, évaporés. Les feuillages ne laissaient qu’une impression de noirceur oppressante et lancinante.
Violet descendit, posant les pieds à terre. Le cheval hennit frénétiquement, relâchant de l’air par ses naseaux. Il fut attaché d’un mouvement de poignet au premier arbre voisinant.

Le jeune homme parcourut à pied la forêt qui cerclait le village. Il n’y avait plus un son. Plus un soupir. Seul le bruit de ses talons frottant la terre parvenait à ses oreilles. Plus il avançait, plus la tension montait, plus l’impression âcre de terreur se confirmait. Il sentait l’odeur du sang, de la peur, des entrailles. L’odeur était forte. Tenace. Prenante. Coriace. Elle s’accrochait à lui comme pour l’inciter à venir la rejoindre, à venir goûter cette douce et lente mort qu’est le déni, la folie, l’inconscience. Violet continua d’avancer. Pourtant, elle aurait dû le paralyser. L’empêcher de faire un pas, l’empêcher de pouvoir approcher de l’échéance. Mais Violet avançait, toujours et encore, discernant des silhouettes et des formes parmi les branchages. L’odeur se fit encore plus puissante. Une mer d’odeurs, tirant vers le rouge et le cramoisi, l’atteint. Il crut entendre un reniflement, et le bruit de sabots qui martelaient le sol terreux. Violet regarda aux alentours, scruta les lieux et les feuillages, s’approchant de l’entrée du village. Des corps gisaient là, les membres déchiquetés, les yeux vides. Le sang frais coulait encore sur le parterre glacé. Les entrailles des faunus s’étendaient dans cette mare de rouge, flottant presque tant la quantité était grande, à moitié écrasés par leur propriétaire. Le jeune garçon entendait encore les râles lointains des victimes au moment de leur mort, le souffle de vie qui quittait leur corps, il voyait et ressentait la terreur qui n’avait encore quitté leurs yeux écarquillés. Il reconnut des voisins et amis de ses parents. De simples personnes, qui n’avaient fait de mal à personne… qui donc avait fait ça ?! Violet sentit une colère froide l’envahir. Personne au monde ne méritait ça. Les innocents ne devaient en aucun cas subir les désirs personnels de… de… d’un membre des White Fang !!!

Il en avait oublié le contexte de tout ceci. C’était bel et bien un faunus et membre de ce groupe dont il faisait partie, qui avait eu vent de son village, et qui probablement… il trembla. Une lueur de terreur traversa de nouveau son visage. Violet se redressa, et dirigea son regard vers le groupe de maisonnées aux couleurs harmonieusement dépareillées. Là. C’était là. Il se tourna, et se mut dans cette direction. Les tuiles apparurent clairement, se découpant une à une dans son champ de vision. La porte avait été enfoncée, et le carillon qui y trônait s’était cassé, écrasé à côté du parterre de fleurs qui faisait écho à celui du jardin voisin. Violet entra. Les pinceaux étaient éparpillés sur le sol, mais en plus de cela, le miroir de l’entrée s’était brisé, des papiers traînaient de partout sur le sol, et des bouts de toiles parsemaient l’entrée. Le fauteuil rouge avait disparu. La plupart de la vaisselle et des verres qui trônaient en permanence dans le salon s’étaient cassés, rejoignant les affaires déchiquetées qui occupaient déjà le sol. La fenêtre était brisée. Le linge qui séchait au dehors semblait avoir été criblé de balles, traînait à moitié par terre. Le garçon parcourut frénétiquement la maison, de long en large. Ses parents ne s’y trouvaient pas. Et pourtant, tout semblait indiquer qu’ils avaient passé cette journée ici. Il se remit à marcher. Arrivé devant le fameux pan du placard de la cuisine, Violet y découvrit l’entrée et se glissa à l’intérieur, ne passant à l’état de renardeau que dans le conduit qui menait à la pièce. Sur la table, le dernier travail d’Hana traînait, marqué de grands coups de pinceau rouges et noirs. Des traces de ces même couleurs parsemaient la pièce sur ses murs. Une goutte rouge trainait sur le sol.

Violet regarda sur les côtés. Un carton noir permettait le transport des grandes toiles qui normalement séchaient. Pour les carnets, un petit sac rouge permettait de les emporter sans risque. Des emplacements étaient même prévus pour les cristaux de dust, qui apparemment avaient été sortis de leurs boîtes de verre. Violet observa les alentours, jugea le pour et le contre, et finit par admettre que si sa mère avait laissé ça comme cela, c’était que le tout était destiné à être emporté, mais qu’un concourt de circonstances l’en avait empêchée. Peu importe la fin de tout ceci.

La pièce fut débarrassée de tous ses objets, hormis des meubles. Violet chercha ensuite tout ce qui pouvait être emporté. Ses affaires personnelles, les carnets de ses parents, ses livres préférés. Les pinceaux de sa mère. Ses tubes de « peinture ». Et le violon de son père, sur lequel il s’était longtemps entraîné étant petit.
Il n’y avait plus personne dans le village. Il le savait. Il n’était plus question d’espérer… maintenant que le carnage avait eu lieu, maintenant qu’il fût arrivé trop tard, il ne lui restait plus qu’à sauver ce qui était sauvable.

Le garçon sortit. Du sang parementait les platebandes familiales, mais ce n’était pas tableau original. L’odeur du sang arrivait de partout autour de lui, embrouillant son esprit, lui intimant de ne rester ici. Il s’exécuta. A travers la fenêtre de ses voisins, Violet aperçut les corps criblés de balles de ces derniers. Il s’approcha, puis passa la porte. L’odeur de peur parcourait encore l’air. Il regarda autour de lui, chercha des yeux ce qui l’intéressait : mais, non, rien ne semblait accrocher son regard. Il chercha partout. Il toucha même aux affaires personnelles des Schatten. Seulement, ce qui l’intéressait ne s’y trouvait plus. Violet approcha le fauteuil vert qui avait longtemps appartenu à sa famille. Là… oui, là… il s’arrêta. ne se trouvait plus ce qui aurait dû s’y trouver. Et il savait que quelque chose avait dû se lover là. Mais cette chose n’y était plus. Non. Ce n’était pas possible. Il fouilla une deuxième fois la maison, et par dépit, emporta une sacoche qui devait appartenir à la défunte mère. Le garçon s’excusa platement, n’osant regarder plus longtemps ces corps qu’il avait côtoyés de leur vivant, puis il s’en alla.

Il parcourut les rues à la recherche de quelque chose, d’une piste.

Violet passa plusieurs heures à chercher bon nombre de choses. Plus le temps passait, et plus son visage ternissait. Ses lèvres réprimaient un désir d’afficher une grimace de dégoût. Ses pensées s’embrouillaient. Son village avait été détruit. Sa famille avait disparu, probablement emportée par les décombres d’une maison avoisinante qui était tombée sur les habitants et qui avait explosé. Les chemins étaient encombrés d’objets en tout genre, de sang et de corbeaux. Le village était maintenant bien morne.

Ereinté, Violet se laissa tomber sur le sol. Plus rien… il n’était plus rien. Il n’était plus ce Violet Liehell que le passé avait connu. Il lui fallait avancer. Ses pensées n’étaient plus stables. L’odeur du sang l’étouffait.
Il se releva difficilement, puis sortit du village. Oui… il n’était plus.


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Message par Violet Cohl Liehell Dim 30 Oct - 18:33


LIEHELL COHL VIOLET


Nom
► Liehell (se lit Violette - Côhl - Laïhèll)
Prénoms(s)
► Violet
Âge
► 29
Sexe
► ⚧/♂
Race
► Faunus (renard)
Groupe
► Hunter, Dark Hunter, White Fang (officieusement tous et aucun)
Feat
► Dopaprime ♪

Couleur
► Violet

Titre
► Professeur de Beacon

Hunter’s faculty




Semblance
►Violet ne s'est pas choisi comme ça. Ce fut le destin, ou peut-être la chance, voire plutôt le hasard, qui décida de ces choses.

"Un homme. Il s'avance, s'approche. Ses yeux croisent, fugacement, ceux de l'androgyne aux cheveux violacés. Il ne s'en inquiète pas, trop occupé par la mission qu'on vient de lui attribuer, mais peut-être le devrait-il. Trop tard. Il se sont frôlés, étaient à moins d'un mètre l'un de l'autre. Ils ont senti leurs souffles s'entremêler, leur respiration fusionner. Peu importe ce qu'était l'autre. Il se sont vus et observés, l'espace d'un instant. Cela a suffi à l'homme pour oublier, mais l'autre a retenu. Il a retenu les traits de son visage, sa carrure, sa musculature à travers la masse de vêtements portés. Il a appris la couleur de sa peau, de ses yeux, de ses cheveux ; il a senti la fragrance de son parfum, le grain de sa respiration. Il a tout retenu. L'inclinaison de ses sourcils, la taille de ses oreilles, le dégradé de ses pointes. Il a vu, et l'image s'est imprimée en lui. Ce fut court, fugace, mais le temps d'un songe disparu. L'androgyne repart. Il continue sa route, tranquillement, sans un regard en arrière pour celui qu'il vient de croiser. Ce n'est que rencontre parmi tant d'autres. Mais pour lui, cela signifie une apparence de plus à son service..."

Violet est capable de prendre l'apparence d'êtres vivants qu'il vît de près, une heure ou quelques secondes, qu'importe, tant que ses yeux purent observer en détail les traits de cet être.

Cette semblance ne fut pas pour lui déplaire, mais cela orienta ses choix et sa façon de vivre. Il devint maître de fourberie et de malice. Sa semblance lui permit de revêtir le corps, particularités physiques comprises, de ces personnes qu'il frôlât auparavant. Il ne peut imiter à la perfection la démarche et l'attitude de ces personnes, mais avec nombre d'observations peut arriver à un niveau théâtral d'imitation relativement bon.

Violet peut très facilement prendre l’apparence de son père, de sa mère, ainsi que celle de Lilas Cohl. Il acquerra au désir les vêtements associés à ces personnages. Des habits similaires pour l’apparence de son père, une cape noire légèrement déchirée pour sa mère, et la tenue, sac compris, de Lilas.
L’apparence de son père, qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, lui permettra d’apparaitre sans oreilles de renard.

Il est à noter que Violet, en dépit de ses essais, n’arrivera à prendre l’apparence d’un animal ou d’un grimm, hormis celle d’un renard.

Arme - Hunter
►Rien qui ne puisse lui porter préjudice. On dit que ces choses-là ne changeront jamais ~

Imperious twins

Un hunter qui se respecte possède son lot d'armes efficaces contre les grimms. Pour Violet, elles s'incarneront principalement en une paire d'éventails de combat en ivoire, décorée d’arabesques noir de charbon et argent, aux bords tranchants et à la lame aiguisée, portée de tous temps à sa ceinture. Il les utilisera notamment au corps à corps, maîtrisant toutefois le lancer dangereux de ces armes tranchantes lorsque leur utilisation à distance se fera sentir.

Impetuous draws

Mais combattre uniquement au corps à corps ne lui ressemble pas. Pour pallier à son manque de portée, et en tout fourbe qu'il est, le jeune hermaphrodite a choisi ce qui, ma foi, se mêle assez bien à son style de combat à l'éventail : les cartes. Une dizaine de cartes tranchantes aux bordures incrustées de dust, d'un cristal si finement ciselé que seul un professionnel expérimenté aurait pu les former. Si fines, si fragiles, et pourtant énormément résistantes. Ces cartes sont coupantes et présentent les particularités de la dust exploitée, utilisées comme armes de poing ou de jet.

Cependant, Violet utilise un second type de cartes, moins coûteuses et moins précieuses : des cartes peintes, avec une très légère couche d'aquarelle, d'huile, ou de peinture en général. Certaines sont prévues pour s'insérer entre les lames de ses éventails, d'autres ont une taille plus conséquente. Mais elles présentent toutes la même particularité : ces cartes sont appliquées de dust en poudre diluée, mélangée dans la peinture qui forme les illustrations colorées de celles-ci. Elles permettent d'utiliser notamment la vapeur, l'eau et le feu, mais aussi le vent, la glace, et autres types de dust selon le mélange établi sur les cartes. Et parfois, toutes ces couleurs en même temps...

Thousand mysteries

Lorsqu’il en a l’occasion, Violet se permet d’utiliser son arme « lourde », qui possède des caractéristiques bien particulières. Il s’agit d’un violon, forgé dans l’ivoire et bordé d’argent, dont la taille est légèrement supérieure à la norme. Contrairement aux violons ordinaires, sa touche et son cordier ne forment qu’un, composant le fourreau de sa rapière, et la volute et légèrement soulevée, étant le manche de cette dernière.
Les chevilles d’accord s’enlèvent pour détacher les 4 cordes du violon, et la tête du manche se dessoude du reste pour découvrir la lame solide de la rapière, mesurant 65cm. La baguette se clips dans le fourreau qui se détache, pour former une seconde arme de frappe, dans un style à deux lames. La baguette permet, entre autres, lorsqu’elle est utilisée seule, de pouvoir tirer de petites balles.
La rapière est solide, tranchante, et l‘on peut y insérer des cristaux de dust ou des cartes peintes.

Le corps du violon peut s’ouvrir en deux, pour découvrir une réserve de cristaux de Dust, de cartes, et de livres peints aux couleurs des différentes poudres de Dust. Les feuillets de chaque livre s’utilisent comme des talismans, réagissant bien sûr à l’aura.

Violet n’utilisera son violon que lors de combats importants, pour son travail de Hunter, et parfois, lors de combats avec des élèves. Il est conservé dans son ancien casier d’étudiant de l’Académie Beacon ♪




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Dark Hunter’s appearance

~ be just like you are, and make only things you want to make ~



Physique
►Rare seront les fois où il apparaîtra en tant que Dark Hunter sous la même apparence.

Violet sait combien les membres des Dark Hunter, si tant est que l’organisation existât réellement, sont craints et recherchés. Ce pourquoi il ne prendra jamais l’apparence de Lilas ou la sienne lorsqu’il se rapprochera du côté des Grimms et de leurs adorateurs. Mais il semblerait qu’il préfère les apparences féminines, et les personnalités atypiques, aux cheveux blancs et yeux rouge.

Arme - Dark Hunter

Dark Hunter : Aucun des deux autres groupes ne devait connaître l'appartenance de Violet à ce troisième et divisé camp. C'est pour cela qu'il n'y fait que peu d'apparitions, prenant soin de ne posséder ni sa rapière ni ses éventails lorsqu'il est nécessaire d'y retourner. Notre jeune pseudo-adorateur des grimms ne garde que ses fines lames de secours, lames intégrées de dust qu'il projette parfois pour produire des effets étonnants. Mais qui dit secours, ne veut pas dire qu'il n'en a pas prévu une quantité suffisante pour se battre. Utilisées comme des armes de jet ou comme des griffes tels les attaques des grimms, ce sont les lames qu'il garde pour ses apparitions en Dark Hunter, et pour se défendre en ultime recours lorsqu'il est au grand jour.






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Histoire - suite






[----------------------- …BEFORE TO AFTER -> PART I… -----------------------]




Neuvième volet :
Surveillance et décadence
~ le loup et le renard ~


"D'où vient que personne en la vie
N'est satisfait de son état ?
Tel voudrait bien être Soldat
A qui le Soldat porte envie.
Certain Renard voulut, dit-on,
Se faire Loup. Hé ! qui peut dire
Que pour le métier de Mouton
Jamais aucun Loup ne soupire ?
Ce qui m'étonne est qu'à huit ans
Un Prince en Fable ait mis la chose,
Pendant que sous mes cheveux blancs
Je fabrique à force de temps
Des Vers moins sensés que sa Prose.
Les traits dans sa Fable semés
Ne sont en l'ouvrage du poète
Ni tous, ni si bien exprimés.
Sa louange en est plus complète.
De la chanter sur la Musette,
C'est mon talent ; mais je m'attends
Que mon Héros, dans peu de temps,
Me fera prendre la trompette.
Je ne suis pas un grand Prophète ;
Cependant je lis dans les Cieux
Que bientôt ses faits glorieux
Demanderont plusieurs Homères ;
Et ce temps-ci n'en produit guères.
Laissant à part tous ces mystères,
Essayons de conter la Fable avec succès.
..."



Plus un bruit. Plus un son. Dans son esprit, tout se chamboule, se heurte et se mélange. Violet ne sait plus où elle en est. Où est le bien, où est le mal ? Où se situe sa haine des humains, sa haine des faunus ? Son ressentiment contre les Hommes ? Il réfléchit. Elle réfléchit. Qui est-elle ? Serait-ce vraiment la bonne question à se poser ? L’androgyne s’allonge, se tourne. Iel repense à tout ce qu’il a vécu. Tout ce qui a forgé ce qu’il est aujourd’hui. Car, oui. Ce sont toutes ces choses, toutes ces histoires qu’il a vécues, qui ont fait ce qu’il est aujourd’hui. Un homme. Une femme. Qu’importe. Violet rit de cela. Il rit de sa condition. Qu’a-t-il à s’en faire ? Il est bien plus intelligent de ne pas remettre en question ce que l’on est. Mais l’on peut désirer être tout autre chose, tant que l’on ne se renie pas. Et Violet voit la vie d’un tout autre œil. Il voit la vie selon Violet Liehell, un homme aguerri, ayant vécu bon nombre de traumatismes qui l’ont fait grandir, évoluer ; un homme combatif, possédant des capacités réactionnelles impressionnantes ; un homme stratégique et sociable, parfois fourbe et joueur ; ou encore une femme qui se joue de sa condition d’homme. Qu’importe. Il est lui. Violet l’a très bien compris.

Plus il voit le monde à travers le regard de personnes inconnues, plus sa vision de celui-ci augmente. Il commence à apprécier ce monde pour ce qu’il est : un monde sans merci, un monde mystérieux, veiné de complications toutes plus intéressantes et réelles les unes que les autres. Ce monde le charme et l’accapare. Il comprend ce que ressentent ses confrères. Il comprend les actions parfois désespérées des uns et des autres. Violet voit le monde dans son ensemble, comme un être omniprésent capable d’ingérer toute information afin de l’analyser et d’en comprendre le fonctionnement.

Bien vite, Violet retourna dans son village d’origine, afin de relever toutes les informations qu’il avait pu manquer. Les corps décharnés des victimes traînaient encore là où la mort les avait laissés. L’odeur nauséabonde emplissait tout le village, s’étendant encore sur une partie de la forêt avoisinante. Personne n’était venu depuis tout ce temps, dans ce petit village reclus, isolé de la société. Quelques habitants étaient d’anciens citadins, ou étaient connus de gens de la ville, comme Hana, mais personne ne devait savoir où ils habitaient réellement. Et même si certaines personnes avaient noté leur disparition, la bourgade n’était qu’aiguille dans une botte de foin ; impossible que l’on remontât la piste. A vrai dire, Violet s’était déjà longuement questionnée à ce propos. Devait-elle avertir les autorités, ou le cacher, et ne craindre aucun soupçon de la part du corps de la police ? Révéler ce carnage mettait en danger sa propre sécurité, révèlerait le fait qu’elle était l’unique survivante, et gênerait sa progression au sein des White Fang.
Hors, sa principale occupation, dorénavant, n’était pas de vivre en société ; mais de combattre. Combattre ce qui lui barrerait la route vers ses objectifs. Combattre tout ce qui nuisait à sa vie. Et sur sa liste figurait le White Fang qui avait décimé son village.

Violet passa le seuil de la maison aux murs peints de blanc et à la gouttière délabrée. Il se fit la promesse qu’un jour, cette maison deviendrait son quartier général. Le potentiel sous-terrain de la bâtisse n’avait encore été complètement exploré…
Il fit les quatre cent pas à la recherche d’infimes traces ou indices qui le mèneraient jusqu’à une piste concrète. Qu’importe était cette piste, il la suivrait.
Le jeune homme, encore adolescent du haut de ses 15 ans, parcourut longuement la maison. Il récupéra des essais littéraires, des bouts de papiers, des notes écrites de la main de ses parents. Il retourna plusieurs fois au village, consignant tout ce qu’il pouvait, écrivant de sa main un registre des habitants, des maisonnées, des choses inhabituelles et étranges qui semblaient s’être produites au sein du village. Violet enchaîna missions chez les White Fang, et travail d’archiviste pour sa propre mémoire. Son entraînement militaire terminé, il participa à davantage de missions, développa son propre style de combat avec l’armement qu’il avait récupéré et concocté au fil des années. Se battant avec des ailes mécaniques, il apprit très vite à manier le vol stationnaire et le vol à propulsion grâce à la dust qu’il inséra dans un compartiment qu’il façonna spécialement pour. Violet chemina encore plus loin, et découvrit qu’Hana avait possédé un compte secret à son nom, auquel il eut accès en prenant la forme de celle-ci. Là s’accumulait l’argent qu’elle récoltait grâce à ses ventes non officielles, et qui servait à acheter de la dust.

Le jeune homme découvrit par la suite que ses parents connaissaient une excellente chimiste en technologies de dust, et fit dans le secret forger des cartes spéciales aux bords ciselés de cristaux de dust. Cette chimiste s’appelait Victoria Enobaria. Violet perça à jour une intrigue qui les liait. Il était question d’un traffic de dust assez conséquent…
Il eut par la suite l’idée de peindre sur des cartes grâce à la technique de peinture en poudre, qu’il agrémenta d’éventails créés de toutes pièces par lui-même. Violet poursuivit ses recherches, et en apprit davantage sur la vie des habitants de son défunt village. Il en conclut que la vérité devait éclater au grand jour. Il était inacceptable qu’un meurtrier élève l’enfant de personnes qu’il avait tuées, et cela l’était d’autant plus que la vérité soit cachée à un enfant. Malheureusement, le jeune homme ne réussit à approcher Kohle Schatten, alors âgé de 5 ans, dont il avait enfin retrouvé la piste après plusieurs années. Il partit en mission, et fit ainsi la rencontre d’une jeune épéiste étrange, qui se nommait « celle qui se promène dans les songes ».

Et la vie quotidienne continua, emmenant avec elle les questions éternelles que l’Homme se pose. Violet finit par comprendre que ce n’était les humains qui étaient à blâmer, mais la société, qui traînait un cercle vicieux, faisant des White Fang ce qu’ils étaient à présent.

Humains et faunus furent remis sur un même pied d’égalité, et Violet comprit que ce qui lui importait n’était pas que l’un ou l’autre des camps soit heureux, mais que tous le soient. Il imagina un monde sans peur ni haine, un monde où plus aucune querelle séparant humains et faunus n’existât. Et pour cela, il était prêt à tout…

Le jeune homme se tourna alors vers les Hunter. Cela lui semblait être l’excellence même de sa destinée, la finalité du chemin qu’on lui avait tracé…



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Dizième volet :
Beacon, nouvel horizon
Un Dieu, un Grimm, un Dark Hunter


Peu de temps après avoir établi un début de base secrète dans les sous-sols de son village, Violet simula une blessure grave, qui lui adjugea un repos prolongé. Lilas Cohl était officiellement, presque couchée sur son lit de mort…

Il n’avait encore que 15 ans ; mais ses désirs grandissaient, et Violet était libre comme l’air, aussi fébrile qu’un papillon, aussi têtu qu’un renard, aussi opportuniste qu’un politicien. Il s’informa sur les conditions d’entrée à Beacon, l’école reconnue pour sa qualité d’enseignement au métier de Hunter. Oui. C’était ce qu’il recherchait. Un métier. Il était grand temps qu’il fasse quelque chose de sa vie professionnelle, quelque chose de sa vie officielle ; qu’il fasse de la vie de Violet Liehell quelque chose. Et il ne voyait pas petit. Violet voyait grand. Il lui fallait se projeter dans le futur et dans ses désirs, pour qu’enfin ils puissent s’accomplir. Paré de sa quête, et disposant d’un peu de temps devant lui, le jeune garçon en profita afin de façonner lui-même une arme en combinant les armes qu’il maîtrisait déjà, et les objets qui lui tenaient à cœur. Le violon de son père devint une armature idéale pour la rapière à lame solide qu’il forgea. Puis ceci fait, le garçon se mit en quête d’une porte d’entrée secondaire pour intégrer Beacon : il n’avait encore atteint les dix-sept ans réglementaires… les méthodes habituelles furent alors utilisées, cependant avec plus de précaution qu’auparavant.

Violet se présenta devant le corps enseignant de l’Académie Beacon. Malgré son cursus scolaire interrompu, on conclut que ses aptitudes au combat étaient déjà largement développées. Il avait par le passé acquis, notamment, 8 ans d’expérience active, ce qui était largement suffisant pour lui octroyer une connaissance du terrain, des armes, et des grimms.

Il ne lui fallut que quelques semaines pour vérifier que plus personne n’avait de doute sur ses occupations des 8 dernières années. Car passer quasiment tout son temps chez les White Fang efface une vie officielle et citadine très rapidement… sa fiche officielle avait cependant été conservée, et il n’avait été déclaré disparu ou décédé.

Arriva bientôt le jour où Violet, d’après les registres, M. Violet Liehell, assista à la première journée en tant que nouvel élève de Beacon, armé de son violon, de ses cartes et de ses éventails. Il s’habitua relativement vite à la vie sociale entre faunus et humains au sein d’une école. Ce n’était pas très différent des White Fang, hormis les cours théoriques où il fut assidu, et les rivalités opposant toujours et encore les deux castes.
Le jeune homme grandit et démontra des capacités excellentes à l’art du combat. Vale ne put esquiver de connaître au moins de nom ou de visage cet aspirant hunter. Bien sûr, d’autres jeunes étudiants étaient tout autant reconnus et appréciés, mais son charisme dû à son androgynéité fit de lui un visage qui ne s’effaça pas. Qu’on en parle en bien ou en mal, qu’on discute de sa condition de faunus et ses gènes, là n’était pas la question. On le connaissait.

Plus les mois passaient, et plus chez Violet naissait un certain sentiment de jalousie envers ces créatures qu’étaient les grimms. Il les voyait, les combattait sans relâche. Parfois les découpait joyeusement, ou restait en arrière pour observer leurs déplacements, leurs actions. Leur façon de se mouvoir ou de réagir en communauté. Il observa tout. De leur vivant, mais aussi au moment de leur trépas. Ces créatures n’avaient d’aura. Le jeune homme ne pouvait se transformer en animal ou objet, mais ces créatures étaient si belles dans leur existence. Si éphémères, et pourtant si craintes. D’apparence terrifiante, et pourtant, l’on ne savait d’où elles venaient. Elles avaient été créées de nulle part. Du néant. Du rien. Bien sûr, ces choses-là arrivaient… mais il y avait une raison. Et Violet l’ignorait. Il n’avait trouvé de raison à leur apparition. Le faunus chercha encore et encore, apprit toujours et encore de nouvelles choses à propos des grimms. Il en fit une raison de vivre. Il devait tout savoir à leur propos. Tout connaître. Tout apprendre. Violet cultiva une foi inénarrable en l’espèce des grimms. Mais tandis qu’il les combattait avec ferveur, qu’il observait la façon dont leur poussière retombait au sol, le garçon se mit à errer parfois avec eux sans but spécial. Il apprit à se mouvoir parmi eux sans que sa présence ne les gène. Il prit l’apparence d’une quelconque personne afin de faire face à ses coéquipiers hunter, et enfin comprendre leurs agissements. Puis il recommença. Et sa vision du monde évolua.

Alors que Lilas Cohl réapparaissait de temps en temps, très précautionneusement, pour simuler la progression de sa guérison, la team VILT monta rapidement les échelons de la reconnaissance. Il y eut des hauts et des bas, parfois des querelles mêlant les membres du groupe à d’autres, mais cela dit, tous obtinrent leur diplôme après quatre ans de lutte acharnée entre protection de la population, décimation de grimms, et bêtises au sein du campus. Son corps n’était âgé que de 18 ans bien révolus, presque 19. Mais il était bien temps pour lui d’officier en tant que Hunter accompli…


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Onzième volet :
Ambre, le corbeau et le renard
Hunter un jour, Hunter toujours


"Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots, le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
Le Corbeau honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
"


Des jours et des jours passèrent, occupés entre les différents travails à travers tout le pays à chasser les grimm, les missions données par les cadres de Beacon, et la mascarade de rétablissement de son double White Fang. Violet avait eût dire que Kohle, qui allait sur ses 10 ans, serait bientôt envoyé dans le camp principal pour poursuivre la formation dispensée à tous ses jeunes membres en état de combattre. Il lui fallait approcher ce jeune faunus coûte que coûte. La vérité avait bien trop tardé à éclater…

Le jeune homme soupira. Plus que quelques grimms, et sa tâche au sein du royaume de Mistral serait finie. Malheureusement, il n’avait pu découvrir le lien qui s’était tissé entre ses parents, et les tierces personnes qui y vivaient, mais son voyage lui avait au moins permis de découvrir que de toute évidence, la dust qu’utilisait Hana provenait de leur marché noir. La levée du mystère serait pour une autre fois…
Il releva les yeux. Ses vingt printemps ne l’avaient pas épargné. Son regard et son visage n’avaient que peu changé par rapport aux évènements qui l’avaient poursuivi. Et ils n’étaient pas près d’arrêter…

Violet était enfin rentré à Vale. Après avoir rendu son rapport au dirigeant de Beacon et avoir écopé de plusieurs missions supplémentaires, il s’était rendu dans le village où Lilas était censée se reposer, encore en convalescence, et avait revêtu son apparence.



Les White Fang étaient comme à leur habitude chacun bien à leur poste, et les passages incessants des différents faunus n’arrêtaient plus. Lilas se rendit vers les habitations et voulut s’approcher d’un convoi, mais elle se doutait que ses collègues ne seraient enclins à converser comme avec un ami à un soldat qui avait passé les 4 dernières années de sa vie dans un hôpital en rétablissement. Si elle voulait retrouver Kohle, il lui faudrait d’abord rencontrer sa mère, cette faunus lapin, sans attirer l’attention sur « Lilas ».
Elle remarqua un convoi qui s’apprêtait à partir. Vu leur équipement et leur détermination, ce n’était pas la petite mission de cueillette de champignons. Lilas s’approcha discrètement, sans trop être repérable : le but n’était que d’apercevoir qui était du départ. Elle remarqua que la jeune femme qu’elle ne savait nommer, faisait partie du convoi. Cela lui suffit. Lilas déambula un peu dans le camp, puis repartit, prenant soin de faire noter sa sortie sans que cela ne se remarque plus que ça. Puis elle se dirigea vers la ville, et se transforma au beau milieu d’un paysage perdu, quelques heures après. Elle était devenue « Celle qui se promène dans les songes ».

Violet retourna au camp, prit soin de ne copier les mouvements et les gestes de cette femme qui avait une fois fait partie d’une mission avec Lilas, et n’engagea de conversation, de peur de ne pouvoir imiter ses paroles à la perfection. Un long manteau noir vint recouvrir ses épaules. Moins on le reconnaîtrait, mieux cela serait. Puis il arriva devant les maigres habitations du camp, parcourut tous les recoins, puis repéra enfin celle qu’il recherchait. Il devait s’agir de… le faunus plissa les yeux. Là-bas. ENTRE SES MAINS. Entre ses mains logeait un petit carré de toile, celui-là même qui avait été donné aux Schatten le même jour où le fauteuil gris/vert avait quitté son ancienne maison, celui qui avait représenté une louve, une humaine, et un bébé faunus… celui qui n’avait pu se trouver que chez les défunts Schatten. Violet grimaça. Non… Son sang s’accéléra. Cette femme. Non. CE MONSTRE avait tué ses parents, les parents du louveteau, et tout son village. IL FALLAIT QU’ELLE PAIE. IL FALLAIT QU’ELLE PAIE POUR TOUS CES SOUVENIRS HEUREUX QU’ELLE AVAIT ECLABOUSSÉS DE ROUGE. QU’ELLE PAIE.

Violet attrapa la lame qui pendait à sa ceinture. Puis ce fut le noir complet.

« Une silhouette se dressa au milieu du camp, menaçante. Ses yeux veinés transperçaient le ciel à la recherche d’une malédiction à abattre sur tout ce qui l’entourait. Son sourire se déforma progressivement, jusqu’à atteindre une forme cruelle et démoniaque. Quelques faunus avaient levé les yeux vers cette silhouette dont émanait une aura menaçante et terrifiante. Certains hurlèrent lorsque le corps se déplaça à grande vitesse vers la tente où s’affairait un faunus coiffé de grandes oreilles. Le corps percuta la structure, et abattit son épée sur sa cible. On cria ; on courut, l’arme au poing. La silhouette, dans une rage inébranlable, répliqua à grands coups, découpant tout ce qui se trouvait sur son passage. Le démon ravagea le camp, fit voler en éclats bâtisses et installations, déchira les tentures. Le sol fut rehaussé d’une immensité de tâches rouge écarlate. La terre fut souillée par les cris et les lamentations, l’air empesta d’une senteur âcre. L’histoire se répétait. Le sang. La désolation. Le carnage…

On poursuivit le rebelle jusqu’aux portes du camp, puis on perdit momentanément sa trace : il était bien trop rapide. Le démon réapparut juste après, et sans que la poursuite n’ait pu souffler, combattants White Fang se ruèrent sur lui, jusqu’à ce qu’il disparaisse pour de bon. »

Le masque de ténèbres qui recouvrait ses yeux s’estompa. L’on discernait des arbres. Il était dehors… les effluves du sang ne lui parvenait plus. Son pouls s’adoucissait. Pourtant, il courait au maximum de ses capacités… qu’avait-il fait ? Violet regarda son épée : elle était tâchée de sang. Puis il comprit. Il se dirigea à l’abri de toute piste, puis abandonna les vêtements et l’apparence de la jeune femme corbeau pour ceux de sa mère, une grande cape noire et des habits sombres de combat. Violet s’enfuit à toutes jambes, s’écartant du chemin qu’avaient suivis les poursuivants du « rebelle ».


Spoiler:


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Douzième volet :
Hunter un jour, Hunter toujours


Cela ne fait que deux ans que Violet officie en tant que Hunter dans le royaume de Vale. Et malgré son jeune âge, le jeune homme de 21 ans laisse derrière lui 14 ans d’expérience au combat, qui font de lui un excellent combattant, doublé d'un excellent stratège, que lui accorde sa nature et son observation perpétuelle du monde.
De par son obstination envers les grimms, Violet a d’ores et déjà acquis un savoir dépassant celui des anciens professeurs théoriques de Beacon. Sa spécialisation permit de faire de lui l’un des meilleurs Hunter de sa promotion. Bien qu’en cours, il cachait certaines techniques utilisées chez les White Fang, c’est en mission qu’il se révéla être d’une efficacité presque terrifiante. Après avoir reçu une invitation de l’équipe enseignante, lui demandant son concours pour diverses missions dangereuses, et suite à son petit différent chez les White Fang, il décida de faire profil bas et accepta la seconde demande que lui avaient formulés ses anciens supérieurs : rejoindre le corps enseignant de Beacon, pour dispenser des cours supplémentaires sur les grimms et sur d’autres techniques utiles en combat ou en mission. Bien qu’âgé de 21 ans, ce qui signifiait, un an de plus que la moyenne des étudiants de dernière année, le jeune homme ne se fit pas prier, et se rapprocha toujours plus des hautes sphères de l’académie.

Le nouveau professeur, occupant les quelques trous qu’on lui avait laissés dans le planning, se fit rapidement à sa nouvelle vie. Il pouvait partir en mission et jouer son rôle de Hunter, puis revenir pour faire part de son expérience et de sa science des grimm aux étudiants. Parfois il les faisait combattre et créait des cours dans l’optique d’améliorer leurs connaissances de l’environnement et de leur tenue des armes, afin de tenir compte de leurs progrès. Parfois il tenait des cours détaillés sur l’histoire des grimm ou de leur provenance, des lieux qui les attiraient, ou des façons de combattre qu’il avait observées. Parfois même, il faisait des démonstrations lui-même. Mais Violet eut une vie bien chargée. Même peut-être trop…

A 21 ans toujours, il apprit les noms de tous les étudiants de chaque grade. Pour n’en citer que deux, Akane : c’était le prénom d’une deuxième année dont il observait les progrès au sein de la team ARGN. Il y avait aussi Adrian Black, en troisième année, qu’il avait repéré deux ans auparavant, -lorsque ses nouveaux collègues l’avaient intégré au groupe de Hunter s’affairant à réguler ce monde-.

L’année suivante, tout se répéta. Violet prenait à cœur son rôle de professeur, et les White Fang n’étaient plus qu’un groupe qu’il aimait voir évoluer, mais dont les intérêts ne s’accordaient plus vraiment aux siens. Cependant ce groupe devait être redirigé vers une méthode de pensée… plus paisible, selon lui. C’est pour cela qu’il prenait plaisir à jouer le jeu, et participait toujours aux missions que l’on confiait à Lilas Cohl. Mais néanmoins, son intérêt pour les grimm n’avait diminué, et le groupe privé des Dark Hunter se vit renfloué d’un membre… aussi particulier que solitaire. Cette année-ci, Adrian Black obtint son diplôme de Hunter, âgé de 18 ans.

L’année d’après, Violet ayant 23 ans, les membres de la team ARGN, dont Akane, furent promus Hunter.

Puis à 24 ans, Violet joua double jeu entre la défense de Beacon, et l’attaque des premiers Dark Hunter, de connivence avec les grimms. Durant cette attaque, il s’opposa à ses élèves sous diverses formes, sans pour autant combattre à son meilleur niveau : il n’employa que ses petites lames de secours. Cependant, lorsqu’il s’agissait de sauver des vies, Violet réapparaissait et combattait grimms et Dark Hunter avec acharnement.
L’année reprit, Alice Branfubh faisant partie des nouveaux arrivants de première année.

L’année suivante, Violet fêta ses 25 ans. Un quart de siècle s’était déjà déroulé, et pourtant, le jeune homme avait l’impression d’avoir laissé derrière lui tellement d’évènements… mais la vie à Beacon suivait son cours, entre les nouveaux, comme Améthyste et Zéphyr, et les missions diverses et variées de ses emplois.
Il n’avait encore remonté entièrement la piste menant aux magouilles de ses parents sur le marché noir de Mistral. Mais la découverte du pot aux roses était proche, oui, très proche… tout donnait à penser que leurs activités n’avaient pas encore été arrêtées. De plus, Violet n’avait la certitude que Hana et Emile avaient péri durant le carnage. Cela faisait déjà treize ans…

Le faunus ne put fêter ses 26 ans tranquillement. Les apparitions d’un homme chez les Dark Hunter, qui les unifia et fit d’eux un seul et même groupe, leur donnant le nom de Dark Hunter, furent le déclenchement d’un évènement de grande ampleur. Plusieurs confrères infiltrèrent les royaumes et les Hunter, telle une fourmilière coordonnée ; Violet regarda les agissements de son groupe comme une personne extérieure. Il nota leurs faits et gestes, se posa des questions sur la vie humaine et la société, réfléchit sur les instances qui régissaient ce monde. Le royaume de Vacuo fut attaqué, favorisé par les taupes qui s’y trouvaient, plongeant le monde de Remnant dans une pagaille sans fin. Ce fut une année très enrichissante, malgré les nombreuses vies qui furent prises. Violet pu découvrir le fonctionnement des grimm lors d’une attaque orchestrée par les membres des Dark Hunter. Il observa surtout, mais prit part au conflit en tant que Hunter d’une part, pour protéger ses élèves lorsque Atlas et Mistral furent tombés à leur tour. Il fit d’une autre part quelques apparitions en tant que Dark Hunter, révélant son soutien à ceux-ci, mais toujours accompagné de la forme qu’il avait choisie comme étant sa forme physique chez les Dark Hunter. C’est comme cela qu’il put observer le monde se faire engloutir, et partir en décadence.

Ces évènements marquèrent la fin des teams à Beacon ; car tous, membres du corps enseignant des grandes écoles de combat, l’avaient bien compris, évidemment : les Dark Hunter pouvaient être infiltrés de partout. Oui… de partout. Et ça, Violet était le premier à le savoir.
Malgré les différents évènements, l’année reprit son cours à l’académie Beacon, dernière école encore debout. A son bord venaient parfois des anciens étudiants d’autres royaumes, comme Shiro., et de nouveaux, comme Noomy. L’académie tenta de surmonter les épreuves, entraînant chaque élève en solitaire afin de ne pas souffrir des possibles infiltrés.

L’année de ses 27 ans, un certain Sora intégra Beacon, tandis que ses cours se faisaient plus réguliers, Violet Liehell étant devenu au fil du temps un professeur respectable et officiel. Malgré cela, professeurs et anciens élèves passaient de moins en moins de temps à Beacon ou chez eux, sollicités pour la défense de la ville. L’année suivante, on nota le drame de l’ancienne team ALIS, alors que tous les efforts étaient concentrés sur l’anéantissement des Dark Hunter et des grimm.



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Treizième et dernier volet :
Beacon, le début de la fin


"...
Le Renard dit au Loup : Notre cher, pour tous mets
J'ai souvent un vieux Coq, ou de maigres Poulets ;
C'est une viande qui me lasse.
Tu fais meilleure chère avec moins de hasard.
J'approche des maisons, tu te tiens à l'écart.
Apprends-moi ton métier, Camarade, de grâce ;
Rends-moi le premier de ma race
Qui fournisse son croc de quelque Mouton gras :
Tu ne me mettras point au nombre des ingrats.
- Je le veux, dit le Loup ; il m'est mort un mien frère :
Allons prendre sa peau, tu t'en revêtiras.
Il vint, et le Loup dit : Voici comme il faut faire
Si tu veux écarter les Mâtins du troupeau.
Le Renard, ayant mis la peau,
Répétait les leçons que lui donnait son maître.
D'abord il s'y prit mal, puis un peu mieux, puis bien ;
Puis enfin il n'y manqua rien.
A peine il fut instruit autant qu'il pouvait l'être,
Qu'un Troupeau s'approcha. Le nouveau Loup y court
Et répand la terreur dans les lieux d'alentour.
Tel, vêtu des armes d'Achille,
Patrocle mit l'alarme au Camp et dans la Ville :
Mères, Brus et Vieillards au Temple couraient tous.
L'ost au Peuple bêlant crut voir cinquante Loups.
Chien, Berger, et Troupeau, tout fuit vers le Village,
Et laisse seulement une Brebis pour gage.
Le larron s'en saisit. A quelque pas de là
Il entendit chanter un Coq du voisinage.
Le Disciple aussitôt droit au Coq s'en alla,
Jetant bas sa robe de classe,
Oubliant les Brebis, les leçons, le Régent,
Et courant d'un pas diligent.
Que sert-il qu'on se contrefasse ?
Prétendre ainsi changer est une illusion :
L'on reprend sa première trace
A la première occasion.
De votre esprit, que nul autre n'égale,
Prince, ma Muse tient tout entier ce projet :
Vous m'avez donné le sujet,
Le dialogue, et la morale."



Violet commençait à s’ennuyer de ces incessants bavardages sur les différents élèves qui allaient arriver à Beacon. Ses collègues n’avaient pas tous le même avis sur cette nouvelle année qui allait suivre, mais le directeur Maxwell semblait confiant sur l’avenir. Même si de sombres couleurs hantaient toutefois les murs de l’académie.

Il jeta un œil distrait au dehors. Le bureau du directeur tenait encore. La vue qu’il leur offrait parcourait bon nombre de distance. Mais était-ce la meilleure vue ? Peut-être que cette tour-ci… ses oreilles furent soudainement accaparées par un nom. « Kohle Schatten », avaient-ils dit. Le professeur reporta son attention sur la discussion, sans pour autant détourner le regard de la vue désolée qui s’offrait à lui. Que manigançaient donc les White Fang que le commun des faunus n’avait l’autorisation de connaitre ? Son protégé avait dix ans de moins que lui. Il commençait à se faire vieux, mais Kohle n’en avait pas moins… 19 ans. Il avait dépassé l’âge traditionnel d’entrée, pourquoi donc ses collègues ne faisaient-ils pas de commentaire comme pour les étudiants qui sortaient du traditionnel ? Violet s’approcha et jeta un œil à la fiche de Kohle Schatten. Il parcourut du regard les lignes, et s’arrêta sur le « 17 ans ». Les faussaires avaient dû s’en donner à cœur joie. Le White Fang avait donc réussi à se faire inscrire à Beacon. C’était intéressant.
Le jeune homme leva les yeux sur ceux de ses collègues. La discussion avait un peu d’attrait.

Le jour où nouveaux et anciens étudiants se côtoieraient arriva très vite. La navette déversa un flot de jeunes apprentis Hunter qui parcoururent la grande allée bordant l’académie Beacon, tous motivés à apprendre à se battre et à défendre le dernier royaume encore debout, quoique certains moins sûrs d’eux, paraissaient appréhender leur scolarité. Violet repéra le faunus tant attendu et le suivit du coin de l’œil. Se contentant d’observer l’effervescence qui accompagnait chaque nouvelle année, il occupa un coin à l’abris des passages incessants et joua son rôle de professeur : regarder les élèves courir en tous sens et veiller à ce qu’aucun ne se perde. Se transformer en statue menaçante et bienveillante, en un sens.

Alors que l’heure de la réunion approchait, il suivit les derniers étudiants étourdis et rejoint ses confrères pour le discours de bienvenue dans le grand hall, où les éternelles réactions des nouveaux furent intéressantes à écouter. Il capta bien sûr quelques phrases de dégoût ou de surprise, à mettre sur le compte de ses attributs faunus. Mais cette première journée se déroula sans accroc, et fut enrichissante. Suite à quoi, chacun rejoignit ses appartements, -ou sac de couchage, au choix, pour les plus démunis-. Violet s’attarda cependant à écouter les derniers debout, surveillant Kohle au passage.

Les jours passèrent, et Violet s’amusa de sa condition. Enseigner à d’innocents apprentis était tout à fait passionnant. Il voyait en l’apparition de Kohle à Beacon de nouvelles possibilités pour qu’enfin, la vérité lui soit dévoilée. Mais il soupçonnait le faunus de faire des rapports réguliers aux White Fang. Les premières semaines montrèrent que ces derniers étaient effectivement au courant de ce qui se passait à Beacon. Bien que cela ne paraisse pas, car les informations devaient être extrêmement confidentielles, la différence se fit sentir lorsqu’on en doutait. Violet décida de surveiller Kohle durant plusieurs jours, et la surveillance paya. Cependant… le professeur n’était pas au bout de ses surprises ; et la scolarité de Kohle à l’académie donna plus d’entrain à sa vie déjà mouvementée. Il fut témoin de la force potentielle du jeune faunus. Néanmoins, autoriser les élèves à se frapper mutuellement n’était pas dans la charte de l’école, et il prit soin d’intervenir de lui-même, se montrant officiellement insensible à la cause des faunus. Ou tout du moins, se montra aux étudiants comme étant neutre.

Bien des jours passèrent après cet évènement, Violet surveillant toujours Kohle, et ce dernier poursuivant tranquillement ses « études » à Beacon. Cependant, rien ne pouvait rester comme cela, la vérité leur tendait les bras…







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Message par Violet Cohl Liehell Sam 26 Nov - 19:05

BON. On m'a dit qu'on me validerait il a quelques semaines, mais j'ai déjà fait 2 RP sans l'être. Et ça m'ennuie X3 Alors il faut que je le dise ici. VALIIIDEEEEEEEZ-MOOOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII o/

chil vous plaît ;A; Je vous aime ♥
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