Première attaque [RP Libre]

- Les ordres pour aujourd'hui sont simples. Nous allons monter cette attaque rapidement, déborder leurs défenses, piller tout ce que nous trouverons et tuer ce qui résisteront. J'ai déjà expliqué leurs rôles à chacune des équipes spécialisées, vous, vous attaquerez à mon commandement depuis les falaises et prendrez le contrôle de la cible en un minimum de temps en sécurisant la zone. Allez vous mettre en place, des camps de base avec votre matériel sont déjà en place...
Rompez !

L'équipe d’assaut avait enfin reçu mes ordres, c'était la dernière. Je tournais les tallons et rentrais à ma tente, assez content de moi pour le coup. Le pas distinctif de mon armure averti mes gardes qui me saluèrent au passage alors que j'entrais, ici je pouvais respirer un peu avant le début des opérations.

Retirant mon casque et reprenant un café, je lançais un regard satisfait à la projection holographique de la zone. Toutes les équipes étaient maintenant en place, le piège était prêt. Il ne manquait plus que notre proie.

Mon esprit remonta un peu en arrière, jusqu'à il y a déjà trois jours, où le chef m'avait appelé. Ils avaient enfin réussi à localiser l'une des lignes de train ultra-sécurisées qui faisaient la navette entre Vale et les des zones encore libres, transférant de l'aide militaire et des ressources entre les deux.
Et ils avaient pensé que quelqu'un pouvant éliminer facilement des hunters leur serait utile pour que l'opération se déroule sans accroc.

C'est ainsi que je me retrouvais à la tête de l'une des meilleures escouades du White Fang, avec comme mission de couper la liaison entre Vale et l'extérieur à ce niveau, et si possible de rapporter autant de ressources que possible pour les actions futures. C'est toujours aussi plaisant de sortir de son travail pour enfin entrer dans l'action !

Il était maintenant 3h du matin, le train passerait à l'aube, il me restait quelques heures devant moi pour préparer mon propre matériel. J'allais donc à l'armurerie pour prendre quelques explosifs au cas où, et surtout équiper The Breakthrough. Sa préparation et le rechargement en dust de tout mon matériel prenait un peu de temps, il fallait s'en occuper à l'avance.

Il fallait aussi évaluer à la hausse la résistance que l'on pourrait rencontrer. Sans doute une division de AK-200 (Atlesian Knight) qui ne seront pas un problème, quelques centurions aussi... par contre s'ils ont des Paladins, ce sera une autre histoire. Attends, mais non, je suis bête, avec mon plan, les robots ne seront pas un problème ! Paaaaaarfait.

Resterait juste l'équipage du train, avec quelques soldats, et peut-être, je l'espère un hunter ou deux. Sinon ça serait trop facile ! Justement alors que j'y réfléchissais, mon aide de camp entra dans l'armurerie, essoufflé.

-Chef ! On a un problème !

Je roule en compagnie de mes sœurs et d’un apprenti se tenant à moi vers un camp aux abords de la voie ferrée. Un train de matière première et de robots doit être acheminé jusque-là ville de Vale. Notre objectif est de l’empêcher d’y arriver pour affaiblir les rangs des Hunter. À nous quatre, on n’est pas de tailles à détourner ce train, mais des rumeurs d’une attaque de ce même train par une escouade de la White Fang sont parvenues jusqu’aux oreilles de nos espions. On a donc pris la décision de s’allier avec eux pour accomplir notre mission.

-Je sais que cela ne t’enchante pas, gamin, mais c’est comme ça. Nos rangs doivent être préservés pour le prochain grand assaut. Et puis, c’est une bonne occasion de faire une pierre deux coups. Ça m’arrive parfois de les aider quand il le faut, mais au final, il reste nos ennemis. On affaiblit Vale et des hommes de la White Fang périssent.

Cinq minutes plus tard, nous arrivons en vue du campement. Nous nous garons et je lance un signal pour qu’on vienne rechercher nos bécanes. Je préconise la plus grande vigilance au groupe et commence à me diriger vers les tentes. Je me fais rapidement arrêter par deux gardes. Je sors mes colts et leur intime de me laisser passer. Il ne me laisse pourtant pas faire. J’en abats un sans sommation.

-Toi, je veux juste parler à ton chef. Alors, si tu ne veux pas crever comme l’autre là, laissez-moi passer avec mes coéquipiers.
-Et qu’est ce qu’il me prouve que vous ne voulez que lui parler ? me demande-t-il en me regardant avec insistance.
-Je vois qu’il ne tient pas à sa vie. Très bien, tu l’auras voulu.

J'arme le chien en guise d’ultime demande et il finit par se retirer de mon chemin. Je le remercie froidement et indique aux autres de me suivre. J’aperçois alors un homme affoler courir vers une tente et crier après son chef. Nous le suivons tous les quatre prestement. Une fois à hauteur, je le pousse sur le côté et entre. L’aide de camp essaye quand même de s’interposer.

-Ta gueule, pied-tendre, c’est entre ton chef et nous quatre, alors si tu ne veux pas que je te truffe de plomb, tu dégages, le menacé-je. Je veux juste m’entretenir avec lui, ce n’est pas bien compliquer de se faire entendre, si ?

Il finit par s’exécuter suite à un hochement de tête de l’homme en armure. Je rengaine mes revolvers et demande alors à mes sœurs de monter la garde devant la tente et dis à Fandango qu’il peut rester avec nous.

-J’irais pas par quatre chemins, on veut en être et c’est non négociable.

"Je sais que cela ne t’enchante pas, gamin, mais c’est comme ça." Je peine à comprendre le sens des mots de ma supérieure tellement le bruit du trio de motos me vrille le crâne. Il me faudra quelque chose en plus de ma capuche pour le retour!
Néanmoins, je parviens peu à peu à me reconstituer le plus gros du discours.

Bien sûr que je n'ai pas envie de me mêler à des hérétiques, sauf quand ils servent de chair à canon.
Je suis loin d'être mauvais en stratégie, et la décision de se greffer à l'assaut prochain qu'orchestre la White Fang était somme toute une bonne idée pour la raison susmentionnée.

Ce que je cautionne moins, c'est plutôt le choix de l'intermédiaire pour mener à bien la mission, mais surtout la négociation vu que nous arrivons sans invitations. J'ai déjà entendu parler des sœurs Todd, la subtilité est un terme qui n'a pas été créé pour les qualifier.

C'est avec une certaine appréhension par rapport à la suite des événements que je descend de l'engin infernal. Au moins, mes pensées redeviennent claires maintenant que le vacarme s'est arrêté.

Je perçois le signe que madame... Mademoiselle? Enfin, que Morgane fait à ses cadettes. Leurs sourcils maintenant froncés et leurs regards perçants suffisent pour que j'en interprète le sens: nous sommes maintenant en territoire inhospitalier, vigilance!

Les sentinelles nous ont laissé nous approcher du camp sans tir de sommation. Étrange.
Puis ce furent les soldats qui s'écartèrent de notre route. J'entends les battements de cœur de certains, rapides, un mélange de colère et de terreur.

C'est évident, ils savent à qui ils ont affaire. Ils ne veulent pas se battre contre le trio de flingueuses dont la réputation n'est plus à faire.
Je comprend mieux pourquoi on les a choisi pour...

Ma pensée même est interrompue par une détonation inattendue qui me fait sursauter de 10 bons centimètres.
Un des gardes de ce que j'imagine être la tente de commandement, vu sa position stratégique et sa grande taille, s'effondre.
Là je ne comprend plus, les battements de cœur s'affolent, les miens aussi.
Sauf ceux des sœurs, qui sont étrangement stables, sur le qui-vive. Les spectateurs veulent mordre, mais il se ravisent. Nous dansons au rythme autoritaire qu'impose ma supérieure.

"Je vois qu’il ne tient pas à sa vie. Très bien, tu l’auras voulu."
Elle va tirer. C'est une certitude.
Si tu refuses, tu meurs. On peut appeler ça "la méthode Todd".
J'éviterais cependant d'en faire usage cerné de toute part.

Et pourtant, le verdict est sans appel: un mort, mais une audience immédiate avec le maître des lieus.

C'est une drôle d'armure qu'il a là d'ailleurs, ce géant. Je vais avoir l'occasion de l'étudier visuellement vu que madam... Mademoi... Morgane m'invite à rester. Peut-être parce que je suis un Faunus? Ou alors un brin de pédagogie entre 2 gènes de la gâchette?

"J’irais pas par quatre chemins, on veut en être et c’est non négociable."
Face à la figure menaçante du leader White Fang, je pense que la méthode a atteint ses limites.
La prise fébrile que j'ai sur Swift-o'-Wisp ne ment pas. Au moindre dérapage, je dégaine, je lance un sort de dissimulation, et je les laisse s'entretuer joyeusement.
Je ne suis pas venu ici pour mourir aussi bêtement.

Un coup de feu... de l'agitation, des cris, mais je restais impassible. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Au moins ne tarderais-je pas à le découvrir. Le chargement en dust de Breakthrough était fini, et était monté sur mon armure. J'étais fin prêt pour le combat. Il y eut des bruits de pas, de quatre personnes pour être exact. Et quelles personnes !

Les sœurs Todd, plus remontées que jamais, accompagnées d'un gamin faunus qui avait l'air au bord de la crise cardiaque. Le pauvre, être sous la responsabilité de tels cas sociaux... il était plus à plaindre qu'autre chose, mais il ne comptait guère ici.

Après un bref signe de la tête à mon aide de camp pour qu'il survive, j'évaluais la situation. Un groupe de dark hunters comptant les criminelles les plus célèbres de la région se présentait à mon camp... descendant un de mes gardes et menaçant les autres, avec comme objectif de faire partie de mon attaque....

-Ne me faites pas rire...

Ça m'avait échappé. Ma voix déformée par le respirateur de mon casque emplissait le silence d'une profonde lassitude teintée d'un léger amusement. Je me relevais lentement, mon armure émettant toute une série de bruits mécaniques et de cliquetis, jusqu’à regarder de haut la Todd, qui avait son chapeau pour égaliser la taille.

Je ne dis rien pendant un instant, la jaugeant du regard, avant de regarder en l'air, faisant mine de réfléchir.

-Voyons, vous débarquez dans mon camp, tuez un de mes gardes et menacez le reste en imposant vos conditions...

Mon regard revint vers elle, et dévia sur le faunus qui serrait son arme dans son poing, un léger rire m’échappa.

-Je pense qu'on peut s'arranger !

J'assenais un violent coup de poing dans le ventre de la criminelle, la regardant se plier en deux avant de l'envoyer voler d'un coup de genou en pleine figure. Ça m'avait pris moins d'une seconde, et me tournais maintenant vers le jeune homme qui avait reculé autant que le permettait la tente, ne pouvant voir mon regard amusé dissimulé sous mon casque

-Ne fuis pas tout de suite, je n'ai pas menti.

En sortant de ma tente, je me retrouvais à nouveau au centre d'une scène très amusante. Alors que la Todd que j'avais frappé avec plaisir se relevait, les autres me menaçaient avec leurs armes. Un geste de la main suffit à ce qu'elles soient encerclées par tous les hommes présents dans le camp, arme à la main.

-Oui, je pense que nous avons de la place pour vous... En première ligne en tant que chair à canon pour économiser mes hommes. Je pense que ce poste conviendra parfaitement à des têtes brûlées dans votre genre. Bienvenue dans la troupe mesdames !

Je marchais alors vers elles, et les dépassais sans plus de considération, allant vers ma tente dans l'idée de me servir un autre café.

-Rompez !

Il me décroche un enchainement somme tout mérité, mais cela ne me plait pas. Je me redresse avec peine. Je tiens fermement mes deux revolvers à la main et c’est la hargne qui les guide. Je me dirige vers l’entrée de la tente et aperçois mes deux frangines encercler par la milice du Faunus que j’ai eu le temps d’identifier. Le Lieutenant Clay « L’Ecarlate » Drake. Je fais signe à l’apprenti qui nous accompagne de me suivre et me poste devant le pavillon. Quand Clay s’approche de moi, l’air totalement neutre, je pointe un colt devant lui.

-Ca va, les filles ? demandé-je.
-Oui, ne t’en fais pas, me rassure Célina d’un regard moqueur tandis que Sayuri me fait un hochement de tête.
-Bien. À nous deux, sale coyote. Je ne pense pas que cela nous convienne. On va retourner à l’intérieure et en rediscuter devant un bon café. Peut-être que là, on trouvera une proposition nous arrangeant tous les deux. Et pour preuve de ma bonne foi, je promets de ne plus tuer un de vos hommes, sauf s'il vient me chercher des crosses. Là, je le descends manu militari.

Je place une main sur l’épaule du jeune homme et le rassurer d’un regard confiant.

Je donne également carte blanche à mes trois compagnons si jamais les choses devaient tourner mal. J’ai foi en les capacités de mes sœurs. Fandango, j'ose espérer que tu seras te défendre aussi bien qu'elles. Cela vous va, Clay, l’Écarlate ?

J’entrouvre alors le pan de la toile et attends que le Lieutenant prenne sa décision.

Pourquoi ne pas avoir posé les termes comme ceci dès le début?
Grâce à l'action de leur chef, la confiance des soldats est maintenant totalement revenue, quand bien même nous ne sommes pas en position de faiblesse.

À nous encercler comme ils le font en ce moment, ils risquent plus de se tirer dessus entre camarades qu'autre chose. Pour ne rien gâcher, les sœurs sont de grandes duellistes, et habituées aux joutes armées. Elles peuvent sentir, aussi bien que moi avec mon talent propre, si une gâchette va être pressée.

Le plus gros problème dans cette histoire, c'est le géant à l'armure. Nous sommes semblables sur un point: avec de la Dust, nous sommes au meilleur de nos capacités.
Mais pour le coup, il en a plus que moi, ça et beaucoup d'expérience. Je peux m'en sortir sans trop de dommages en cas de confrontation, mais le battre est complètement impossible.
Il est définitivement la pièce problématique sur laquelle repose l'opération de leur côté.

Morgane prend le temps de motiver ses "troupes" à sa manière:
"J’ai foi en les capacités de mes sœurs. Fandango, j'ose espérer que tu sauras te défendre aussi bien qu'elles."
Je n'ai pas vraiment le choix.
Je reste aux abois, il ne reste plus qu'à savoir si je vais devoir faire usage de Swift-o'-Wisp tôt, ou tard.